GoMo, le pari risqué de Free en Irlande

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L’entreprise poursuit sa stratégie de diversification à l’international et applique les recettes qui ont fait son succès en France, même si, dans ce cas, elle doit faire face à des concurrents bien établis.

Par Publié aujourd’hui à 10h32, mis à jour à 10h35

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Free est présent en Irlande (GoMo) mais aussi en Suisse (Salt), à Monaco (Monaco Telecom), au Sénégal (Tigo), ou encore en Italie (Iliad).
Free est présent en Irlande (GoMo) mais aussi en Suisse (Salt), à Monaco (Monaco Telecom), au Sénégal (Tigo), ou encore en Italie (Iliad). ERIC PIERMONT / AFP

Couleurs vives, spots publicitaires télévisés et… une offre jusqu’à trois fois moins chère que certains de ses concurrents. Le débarquement, le 15 octobre, de GoMo sur le marché irlandais de la téléphonie mobile a des allures de déclaration de guerre. L’arrivée tonitruante de ce nouvel agitateur dans le pays n’est pas sans rappeler celle de Free Mobile en France en 2012. Et pour cause, cet air de déjà-vu est loin d’être une coïncidence : le patron de Free, Xavier Niel (actionnaire du Monde à titre individuel) est l’un des principaux propriétaires de l’opérateur historique Eir, maison mère de GoMo.

Entré en avril 2018 au capital de la société irlandaise aux côtés d’Iliad, maison mère de Free, avec qui il détient au total une participation indirecte de 64,5 %, le magnat des télécommunications imprime sa marque au sein de l’opérateur, y appliquant les recettes qui ont fait le succès de Free dans l’Hexagone à ses débuts : un positionnement tarifaire agressif face à ses concurrents et une structure de coûts réduite à son minimum. GoMo ne s’appuie ainsi sur aucun réseau de magasins, proposant uniquement son offre en ligne, et ne vend pas de téléphones avec son forfait mobile.

Le pari n’est pas sans risque. Le nouvel opérateur va devoir faire face à de sérieux concurrents déjà bien établis, le britannique Vodafone et Three, propriété du conglomérat hongkongais CK Hutchison. Car si Eir jouit d’une position très confortable de champion sur le très haut débit fixe, où il détient 40,7 % de parts de marché, il reste loin derrière sur le mobile avec à peine 17,6 % de part de marché. En misant sur Eir, le patron de Free, espère bien changer la donne afin de s’assurer, à terme, de confortables profits.

Eir n’est pas la première aventure de M. Niel à l’international. L’homme d’affaires reste relativement discret sur ses activités hors des frontières de l’Hexagone. Ces dernières années, il a pourtant multiplié les investissements dans des opérateurs télécoms à l’étranger, par l’intermédiaire de sa holding personnelle NJJ ou d’Iliad, étendant peu à peu son empreinte à l’international.

Expansion en Italie

Il est ainsi aujourd’hui présent non seulement en Irlande mais aussi en Suisse (Salt), à Monaco (Monaco Telecom), au Sénégal (Tigo), ou encore en Italie (Iliad). « Avec le succès de Free Mobile, Xavier Niel a changé de statut. Il est entré dans la cour des grands entrepreneurs français milliardaires. Or, les grands industriels qui comptent ne cantonnent pas leur empire à l’intérieur de leurs frontières. Son rival, Patrick Drahi [patron d’Altice, maison mère de SFR], s’est, par exemple, attaqué au marché américain, ce qui a dû également nourrir la compétition entre les deux hommes », analyse Stéphane Beyazian chez MainFirst. En 2014, M. Niel avait d’ailleurs tenté de partir à la conquête de l’Ouest, en essayant de racheter l’opérateur américain T-Mobile. Sans succès.

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