Glissement de terrain : Deux familles vivent dans la peur à Rivière-des-Créoles

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Leur maison est suspendue en haut d’un mur de soutènement qui a commencé à céder avec les récentes pluies torrentielles. Les familles Rusick et Esary de Rivière-des-Créoles ne peuvent plus dormir tranquillement car elles ont peur que le reste ne cède à tout moment. Pourtant, cela fait 18 ans qu’elles auraient dû être délocalisées.

C’était déjà dans le plan lorsqu’on a construit la Link Road de Ferney, mais on ne sait pour quelles raisons le gouvernement n’est pas allé de l’avant avec la délocalisation. Avec le récent éboulement, la situation est devenue plus précaire. D’autant qu’à l’arrière de la maison des Rusick, il y a la fosse septique, donc un grand trou qui pourrait facilement emporter la partie arrière de la maison si le glissement de terrain se poursuit.

Pour l’heure, les autorités se sont contentées de poser des bâches sur le mur de soutènement. Mais le sol a déjà absorbé beaucoup d’eau. « À chaque fois qu’il pleut, on nous demande d’aller au centre social. Combien de temps va-t-on continuer ainsi ? Nous aurions souhaité que le gouvernement trouve une solution durable. Nous ne sommes pas contre le fait de bouger d’ici, mais c’est au gouvernement de décider », dit Priyam Rusick. Sa petite sœur passe actuellement ses examens de HSC. En plus de tout le stress autour de cette épreuve, elle doit également faire face au glissement de terrain et se préparer à fuir en urgence lorsqu’il y a de grosses pluies.

Bhavna Esary, sa voisine, montre les fissures sur les murs de sa maison. En 18 ans, ses parents ont dû faire des réparations à plusieurs reprises. « À chaque fois qu’il y a des craquelures, on répare, on repeint. Jamais personne ne nous rembourse pour cela. Mais on ne va pas passer notre temps à réparer. À un certain moment, il faut bien trouver une solution et surtout, assurer notre sécurité. » En période de grosses pluies, ajoute-t-elle, l’eau entre de partout dans la maison. « On ne sait pas s’il faut sauver les meubles ou s’enfuir. L’eau passe par une porte et sort par l’autre. »

Cette dernière montre une pile de meubles abîmés à l’arrière de sa maison. « On a dû tout conserver pour montrer que nous disons la vérité. » Lorsqu’une partie du mur de soutènement s’est effondrée, les deux familles ont reçu la visite des représentants de plusieurs autorités, mais aucune solution n’a été trouvée jusqu’à l’heure. « Il y a les gens du District Council qui sont venus, ceux de la RDA, de la Land Drainage Authority ; il n’y a pas de solution pour l’heure. On nous dit d’aller au centre social quand il pleut. »

Priyam Rusick confie que depuis la construction de la Link Road de Ferney, sa maison tremble lorsque les poids lourds passent. « En période de coupe, avec les gros tracteurs de cannes qui traversent la localité, on a l’impression que les vitres vont voler en éclats. »
Rappelons que la Link Road de Ferney a été réalisée en 2003 et devait lier le sud à l’est du pays. Toutefois, il y a eu beaucoup de protestations car, selon le plan, la route devait passer par la vallée de Ferney. Ce qui représentait un danger pour l’environnement dans cette région.

Finalement, seule une partie de cette route relie Plaine-Magnien, à proximité de l’aéroport, à Rivière-des-Créoles. Les maisons des Rusick et des Esary sont situées tout juste en bordure de route, dans les hauteurs. Jusqu’ici, il y avait un mur de soutènement pour empêcher les éboulements. Toutefois, celui-ci a commencé à céder avec les pluies torrentielles récemment.



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Le Mauricien

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