Fragile espoir de détente au Yémen après l’annonce de libérations de rebelles houthistes

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Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman à Riyad, le 14 octobre.
Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman à Riyad, le 14 octobre. Alexander Zemlianichenko / AP

Après quatre années de conflit enlisé, de frappes aériennes meurtrières, de chaos milicien et de crise humanitaire, l’espoir – mince – d’un processus de paix serait-il en train de pointer au Yémen ? Riyad a annoncé, mardi 26 novembre, la libération prochaine de deux cents prisonniers appartenant au camp houthiste. Cette mesure de confiance intervient après l’ouverture de pourparlers informels entre le Royaume et ces rebelles soutenus par l’Iran, contre lesquels l’Arabie saoudite était entrée en guerre en 2015. En réponse à un cessez-le-feu partiel des houthistes déclaré début octobre, les bombardements destructeurs de l’aviation saoudienne avaient drastiquement baissé en intensité, malgré la poursuite de combats localisés.

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Dans les régions du Nord, tenues par les rebelles et où se trouve la capitale, Sanaa, le blocus saoudien sévit toujours, se traduisant par des prix très élevés et une situation humanitaire dégradée. Toutefois, les habitants de ces territoires sont désormais en position d’espérer un relatif assouplissement de la tenaille saoudienne à mesure que des signes d’apaisement se font jour. Mardi, Riyad, qui contrôle l’espace aérien, a également annoncé, après trois années de blocage, la réouverture de l’aéroport de la capitale aux malades ayant besoin de se soigner à l’étranger.

Ces preuves de bonne volonté mises en avant par l’Arabie saoudite en direction de ses adversaires houthistes et des populations qui vivent sous leur autorité pourraient désormais présager d’ouvertures plus importantes. « La situation humanitaire gravissime qui règne au Yémen ne pourra être résolue que lorsque les armes se tairont dans le pays. Ces annonces récentes sont des signes qui permettent d’espérer que ce terrible conflit sera très bientôt terminé », a déclaré au Monde Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies au Yémen.

« Sortir du bourbier yéménite »

La priorité de Riyad au Yémen semble bien désormais de mettre fin à une guerre coûteuse financièrement et politiquement. Après avoir promis une victoire au bout de quelques semaines en 2015, l’Arabie saoudite s’est trouvée durablement enlisée dans un conflit dévastateur pour son image. Par ailleurs, loin de remplir ses objectifs militaires, l’Arabie saoudite a vu ses adversaires houthistes se renforcer à la faveur du chaos. Leurs capacités à frapper profondément à l’intérieur du territoire du Royaume n’ont cessé de s’accroître.

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C’est cependant l’attaque spectaculaire qui a visé des sites pétroliers saoudiens stratégiques à la mi-septembre qui a précipité l’inflexion de Riyad. Revendiquée par les houthistes, la destruction de ces installations, qui a sérieusement affecté la production pétrolière saoudienne, a été attribuée par Riyad et Washington à l’Iran. Au-delà de ces accusations, cette action, qui intègre la pression sécuritaire menée par la République islamique contre les alliés des Etats-Unis dans la région, est restée sans réponse militaire.

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