Florence Parly reconnaît des « erreurs » du commandement

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Le porte-avions français « Charles de Gaulle » dans la baie de Toulon, le 12 avril.
Le porte-avions français « Charles de Gaulle » dans la baie de Toulon, le 12 avril. Daniel Cole / AP

« Des erreurs », mais « pas de fautes concernant le commandement ». Telles sont les conclusions de la ministre des armées au sujet de la contamination du porte-avions Charles-de-Gaulle par le coronavirus. Florence Parly était auditionnée par la commission de la défense de l’Assemblée, lundi 11 mai. Elle devait également donner ces éléments au Sénat mardi matin. Les résultats des deux enquêtes ordonnées − épidémiologique et de commandement – seront mises en ligne mardi, a précisé Mme Parly.

Mi-avril, lors de son retour anticipé dans son port de Toulon, le navire français et son escorte comptaient 1 081 cas de Covid-19, soit 54 % des équipages − dont 1 046 malades sur le seul porte-avions, 60 % de ses marins.

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La ministre a rappelé que le groupe aéronaval, par essence, est une plate-forme militaire qui gère de nombreux mouvements d’avions de chasse, ce qui sous-entend des échanges avec la terre − renforts, relèves, visites. C’est à l’occasion de ces mouvements aériens, après l’escale à Chypre (du 21 au 26 février) et avant celle de Brest (du 13 au 16 mars) « que l’enquête épidémiologique situe les premières introductions du virus à bord », a-t-elle affirmé. « L’escale de Brest n’est pas la cause première, mais elle  « a été l’occasion de réintroduire le virus, elle a été un facteur d’accélération de sa propagation ».

Dans son dernier bulletin, le 7 mai, la marine nationale indiquait que le Charles-de-Gaulle, la frégate de défense aérienne Chevalier-Paul, ainsi que tous les aéronefs du groupe aérien embarqué avaient « fait l’objet d’un bionettoyage complet, éradiquant ainsi toute trace du coronavirus à bord ». Un marin sorti de réanimation demeurait hospitalisé à la date du 11 mai.

Réunions, sport et concert

Les dysfonctionnements constatés officiellement sont nombreux. La ministre a reconnu que « l’équipage était inquiet » en quittant Brest le 16 mars au matin, car la mission continuait tandis que la France, confinée, était placée à l’arrêt. « La motivation s’est étiolée. L’esprit d’équipage en a pris un coup. » Or, le 30 mars, sans recenser de cas de Covid-19 après la quatorzaine suivant l’escale, l’état-major du Charles-de-Gaulle a considéré qu’il pouvait reprendre les briefings, les réunions entre cadres et subordonnés, le sport, et même les distractions – un concert a été organisé. « Des décisions prises en raison de la baisse du moral de l’équipage et sans doute par excès de confiance du commandement et de son service médical dans sa maîtrise de la situation. »

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