fête en demi-teinte chez Bernie Sanders, dans le Vermont

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Bernie Sanders, mardi 3 mars, à Essex Junction, dans le Vermont.
Bernie Sanders, mardi 3 mars, à Essex Junction, dans le Vermont. MATT ROURKE / AP

Bernie Sanders rêvait d’un clin d’œil de l’histoire. C’était un 3 mars, en 1981, et il avait élu à la première fois maire de Burlington avec dix voix d’avance, seul contre tous. Trente-neuf ans plus tard, le candidat progressiste à l’investiture espérait pouvoir annoncer un nouveau miracle du 3 mars, dans son fief du Vermont, devant ses militants impatients, pour le Super Tuesday. « Nous avions gagné cette campagne contre tous les pronostics. Pour la présidentielle, tout le monde disait que ce n’était pas possible. Mais j’ai confiance : nous allons remporter la désignation démocrate et battre le président le plus dangereux des Etats-Unis », a annoncé Bernie Sanders peu après 22 heures.

Comme pour les miracles, la foi est importante, et Bernie Sanders était contraint à espérer, alors que les résultats dans l’ouest du pays n’étaient pas encore connus et que la Californie votait encore. « Nous faisons un bon score pour l’instant dans le Texas, nous avons gagné le Colorado et nous pouvons gagner le plus grand Etat du pays, la Californie », annoncé Bernie Sanders à ses militants, qui patientaient depuis des heures.

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C’était une fête déclinante : une salle chauffée à blanc, ravie d’être filmée en direct par CNN tandis que le duplex avec le camp de Joe Biden à Los Angeles était tristement désert, décalage horaire oblige. Mais l’assistance se gardait bien d’analyser en détail les résultats, pour se voiler la face encore un peu. On ricane quand Michael Bloomberg remporte les Samoa, on commente CNN, qui a été contraint d’ajouter à ses plateaux des analystes progressistes, on s’extasie quand Bernie Sanders est en tête dans un Etat alors que le décompte ne porte que sur 10 % des suffrages dépouillés, mais on s’empresse, tel Rob Gil, informaticien de 35 ans, de dire qu’on ne connaîtra tous les résultats que le lendemain.

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Car les nouvelles n’étaient pas fameuses, avec les victoires enchaînées par Joe Biden dans le sud des Etats-Unis, tandis que le Vermont était le seul gain certain de Bernie Sanders. Dans ce Nord-Est américain, Sanders est censé être chez lui. « Le Massachusetts, c’est l’Etat d’Elizabeth Warren. On va le prendre », assurait en début de soirée Lauren Bickford-Busney. Las, en réalité, c’est Joe Biden qui a raflé l’Etat de Boston, ainsi que le Texas.

Ici, nul besoin d’argumenter, Bernie Sanders est vu comme un homme providentiel. « Pour moi, Bernie est presque comme un prophète », a annoncé à la tribune Ali Dieng, conseiller municipal afro-américain de Burlington, arrivé avec sa valise il y a trente-deux ans pour rejoindre sa femme et qui a repris la circonscription populaire de Bernie Sanders. Le « prophète » a la réputation de ne jamais avoir changé d’avis sur ses idées.

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