Fessées, humiliations… une campagne contre les violences éducatives à destination des parents

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Stop VEO-Enfance sans violences déploie ce mardi une campagne de sensibilisation et de prévention, que nous dévoilons, pour signifier aux parents que les fessées, les cris et les humiliations n’ont rien d’anodin.

Article 371-1 du Code civil : « L’autorité parentale s’exerce sans violences physiques et psychologiques ». Gifles, châtiments corporels mais aussi humiliations, insultes, moqueries… La loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires (VEO), dite « loi anti-fessée » est effective depuis juillet 2019. Une campagne, que nous révélons, de l’association Stop VEO-Enfance sans violences et Publicis Conseil, lancée ce mardi sur les réseaux sociaux et vendredi sur les chaînes télés, le rappellera aux parents internautes et téléspectateurs.

Ce spot, intitulé « Les mots que je ne te dirais pas », sera d’abord présenté ce mardi matin à Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance, Edwige Antier, pédiatre et ancienne députée qui, il y a dix ans, a porté la première proposition de loi visant à faire disparaître les VEO ou encore Maud Petit, députée MoDem, à l’origine du nouveau texte de loi.

« La première campagne, qui date de 2011, visait à faire déculpabiliser les parents. 90 % d’entre eux sont bienveillants et veulent bien faire. Mais le métier de parent est le plus dur qui soit, on l’a vu notamment lors du confinement. Cela s’apprend. C’est pourquoi nous militons pour des formations pour les futurs parents pendant la grossesse, pour le développement de structures d’aide à la parentalité… J’ai l’habitude de dire qu’on est parent avec l’enfant qu’on a été. Or, ces violences dites éducatives se transmettent de génération en génération. C’est cela qu’il faut casser », insiste le Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur des campagnes contre les VEO.

Après 2011, s’en est suivi la campagne contre la minimisation de ces gestes encore tolérés par la société. Le fameux droit de correction, hérité du Code civil de 1804, a marqué les esprits et l’éducation des enfants… Et d’appeler à la rescousse les neurosciences pour le contrer. Des études ont en effet démontré que les violences éducatives ordinaires, en plus d’être inefficaces, pouvaient occasionner des troubles du comportement, de l’anxiété, des difficultés relationnelles chez les enfants et les adultes qu’ils allaient devenir.

«On ne frappe pas un adulte, pourquoi le faire avec son enfant ?»

De plus, 75 % des cas de maltraitance ont eu comme terreau ces violences qui peuvent sembler anodines chez certains. « Nous avons également travaillé sur les mots qui blessent, les « tu n’arriveras jamais à rien » qui marquent. Avec cette nouvelle campagne, il s’agit d’inviter les parents à prendre du recul et à se demander pourquoi on n’agit pas avec son enfant comme avec un adulte. On ne frappe pas un adulte, pourquoi le faire avec son enfant? » interroge le médecin.

Aucune sanction pénale n’est prévue. Aucune contravention non plus. Pas question de stigmatiser les parents. L’objectif de la loi de 2019 est pédagogique. Un texte sans peur du gendarme peut-il être efficace ? Cela a fonctionné dans un pays comme la Suède qui a été le premier pays à interdire les VEO en 1979. En France, la mesure a vocation à imprégner les comportements futurs : non, on ne peut éduquer son enfant par la violence, même celle que l’on considère « légère », balayant ainsi le « une fessée n’a jamais fait de mal ».

Une liste des numéros d’aide aux parents est diffusée par la plate-forme 0 830 130 000, sans oublier le 119 enfants en danger, parents en difficulté.



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