Félix Tshisekedi adoubé au sommet de l’Union africaine

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Le nouveau président congolais est parvenu à casser les tentatives de contestation du scrutin qui l’a porté au pouvoir.

Par Emeline Wuilbercq Publié aujourd’hui à 11h22

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Félix Tshisekedi au sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 10 février.
Félix Tshisekedi au sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 10 février. SIMON MAINA / AFP

Près de trois semaines après avoir été investi président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a fait ses premiers pas dans la cour des dirigeants africains lors du 32e sommet de l’Union africaine (UA) les 10 et 11 février à Addis-Abeba, en Ethiopie. Ancien opposant au régime de Joseph Kabila, M. Tshisekedi était jusqu’à présent plutôt familier des discussions en marge de la grand-messe. Venu en 2012 contester les résultats de l’élection présidentielle dans son pays, où son père, arrivé officiellement deuxième, s’était proclamé président, il n’avait pas été autorisé à accéder au siège de l’organisation continentale.

Cette fois, c’est en chef de l’Etat qu’il est venu, saluant la « toute première alternance démocratique du pouvoir » dans son pays, où il a été déclaré vainqueur du scrutin présidentiel contesté du 30 décembre. « Cette passation pacifique du pouvoir entre le président sortant et le dirigeant du plus ancien parti d’opposition a démenti tous les pronostics du chaos annoncé à l’issue de ces élections. Elle est la preuve de la maturité politique de notre peuple », a-t-il déclaré devant ses pairs. Cet accueil n’était pourtant pas acquis.

« Vraiment courroucés »

Le 17 janvier, en pleine période de proclamation des résultats électoraux en RDC, un mini-sommet extraordinaire des chefs d’Etat africains s’était tenu à l’initiative du président rwandais, Paul Kagame, alors à la tête de l’institution panafricaine. A l’issue d’une réunion à huis clos – à laquelle la délégation congolaise n’avait pas été conviée –, les neuf dirigeants de l’UA présents avaient, à la surprise générale, demandé à la Cour constitutionnelle congolaise de suspendre la proclamation des résultats définitifs.

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« Nous étions vraiment courroucés de voir notre institution continentale vouloir donner des ordres à la justice congolaise », explique Barnabé Kikaya Bin Karubi, ex-conseiller diplomatique de Joseph Kabila qui assure l’intérim et était présent ce jour-là. Au terme de tractations diplomatiques, et après l’envoi d’émissaires congolais à Kigali et à Pretoria, la visite de la délégation de haut niveau prévue à la suite du mini-sommet avait été annulée.

L’opposant congolais Martin Fayulu, désigné vainqueur de la présidentielle selon des résultats compilés par la Conférence nationale épiscopale du Congo, a vivement dénoncé ce changement de cap. « La fin de non-recevoir essuyée par cette initiative continentale a jeté un discrédit sans précédent à l’encontre de l’UA », a-t-il écrit aux dirigeants africains le 8 février. En vain. Sa lettre n’a reçu que peu d’écho dans les couloirs de l’UA, et sa demande de créer un comité spécial de l’UA pour vérifier les résultats du scrutin est restée lettre morte.

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