[Faits Divers] Saint-Denis : quand l’agression de deux commerçants vire au règlement de comptes politiques

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Un fait : hier, deux commerçants dionysiens sont physiquement agressés devant leurs magasins par un homme visiblement éméché. Plus de peur que de mal mais cette affaire prend une tournure politique quand on apprend qu’un agent municipal de Saint-Denis a joué un rôle dans l’altercation. Mais lequel ? Justement, c’est le noeud du problème, deux versions se confrontent : celle de la mairie de Saint-Denis et celle des commerçants.

Sandrine Permale, président de l’Union commerçants dionysiens dénonce une escalade dans la violence depuis plusieurs années dans le centre-ville de Saint-Denis où est situé son magasin. « On est passé des agressions verbales, aux agressions physiques et maintenant, on nous envoie du mobilier urbain en pleine face ». Hier, devant son magasin, il esquive un banc métallique lancé par une personne « visiblement alcoolisée ». Il l’évite de justesse mais son voisin, lui aussi gérant d’un magasin, a reçu plusieurs coups de poing et des crachats.

 

L’histoire prend une tournure politique lorsque Sandiren Permale explique que sur les deux hommes qui s’en sont pris à lui, l’un portait un polo de la mairie de Saint-Denis et lui aurait clairement dit qu’il était agent municipal. Il n’aurait porté aucun coup mais accompagnait l’agresseur.

 

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Sur cette photo fournie par les commerçants, à la caisse, l’homme qui accompagnait l’individu qui s’en est pris à Sandiren Permale et son voisin. Effectivement, il porte le polo que portent les agents de la mairie de Saint-Denis. Mais rien ne dit qu’il est bien employé communal….

 

Quoi qu’il en soit, pour les commerçants de la rue Maréchal Leclerc, c’est la goutte d’eau. Il y a environ un mois, la mairie du chef-lieu a mis en place un dispositif pour que les commerçants puissent joindre la police municipal en cas de situation à risque « mais hier, j’ai appelé tout l’après-midi, laissé des messages vocaux, je n’ai eu aucun interlocuteur. C’est finalement en appelant le 17, directement avec la police nationale que j’ai obtenu de l’aide » explique Sandiren Permale.

 

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« Il y a une défaillance dans le système » s’insurge Amina Limbada, commerçante dans le haut de la rue et présidente de l’association EDE. « Comment voulez-vous que le centre-ville soit attractif s’il y a de l’insécurité ? » s’interroge-t-elle.

 

 

Le communiqué de la discorde

 

De plus, un communiqué de la mairie de Saint-Denis adressé aux médias a mis le feu aux poudres. Dans ce communiqué, la municipalité confirme qu’un employé communal était bien sur les lieux au moment de l’agression cependant « témoin de la scène, il a tenté de s’interposer pour calmer l’agresseur et n’a en aucun cas participé à cette agression. La police nationale a mis hors de cause l’employé communal immédiatement, sur les lieux » écrit la mairie.

 

Une version que les commerçants réfutent avec force. « En terme de communication mensongère, je pense qu’on a atteint le summum » dénonce Haroun Gany, président de l’association Gestion centre-ville avant de poursuivre « c’est navrant, la mairie est en train de noyer le poisson et ne prend pas ses responsabilités. À croire que la ville fait tour pour que le centre-ville soit déserté. Cela fait un an que le dialogue est rompu avec la mairie. Alors que nous sommes force de propositions pour que la situation s’améliore. On a l’impression d’être laissés à l’abandon ».

 

 

La municipalité campe sur ses positions et indique par voie de communiqué « il est fort regrettable que certains individus ou groupes manipulent la réalité à des fins de récupération politique ». Le courroux des commerçants et le fait qu’ils pointent du doigt la municipalité avec autant d’insistance à quelques semaines des élections régionales et départementales posent question. Le fait également que Farid Mangrolia soit candidat aux départementales dans ce canton et se mobilise autant sur ce dossier soulève des interrogations. Mélange des genres ? Manoeuvre politique ? Le candidat Mangrolia balaye ces suspicions d’un revers de main.

 

Difficile de démêler le vrai du faux dans cette affaire qui a pris une dimension politique. Les faits, on les connaît : deux commerçants ont été agressés et un agent communal était sur place sans que l’on ne sache, pour le moment, le rôle exacte qu’il a joué. Sandiren Permale a déposé plainte hier au commissariat Malartic. Selon lui, deux personnes auraient été interpellées, la mairie indique qu’un seul des deux agresseurs a été interpellé. Même là-dessus, les versions divergent…

 

F.H.

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clicanoo

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