[Faits Divers] “Ou la vu mon gros loto ?”

SAINTE-MARIE. Dans la nuit de vendredi à samedi, les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît ont relevé pas moins de 100 infractions aux abords du Jumbo Score de Duparc. Cinq fous du volant ont pris la tête du classement.

Scène presque ordinaire un vendredi soir aux abords du Jumbo Score de Duparc à Sainte-Marie. Les derniers clients achèvent de pousser leurs caddies jusqu’à leur voiture que déjà un autre public roule vers les parkings du super-marché. Parmi les noctambules, il y a ceux qui viennent dîner au restaurant ou avaler un big mac au fast-food du coin.

Et puis il y a la faune bigarrée des amateurs de belles carrosseries qui sont là pour montrer qu’ils en ont sous le capot. D’autres les regardent avec frénésie. Les premiers prennent la RN2 qui dessert le complexe commercial pour une piste de course. Ces chauffards, qui carburent à l’adrénaline et parfois à l’alcool, poussent leur machine jusqu’à plus soif.

Ce sont ces dangers publics que les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît ont traqué dans la nuit de vendredi à samedi, à partir de 20h30. Les 17 militaires engagés sous les ordres du commandant Vaillant ont tissé leur toile au moyen de points de contrôle mais aussi avec l’aide précieuse d’un radar embarqué dans une voiture banalisée.

PAS DE POUSSE ET 100 INFRACTIONS

Certains ont eu beau jeu de croire qu’ils passeraient sous les radars des gendarmes. Ces derniers sont tout de même parvenus à constater 100 infractions tout rond, dont 80 excès de vitesse. Chez les “Fangio”, 21 ont été flashés de façon délictuelle. La palme est revenu à trois automobilistes contrôlés à 170 km/h pour l’un et 150 pour les deux autres.

La soirée “pousse” façon “ou la vu mon gros loto ?” a donc fait long feu même le rassemblement a concentré jusqu’à 650 véhicules, parfois tunés, au plus fort de la soirée. Les autres usagers de la route qui croisaient cette nuit-là au large de Duparc n’ont pas eu à pâtir du rassemblement improvisé sur les réseaux sociaux. Aucun innocent ne s’est retrouvé aux prises avec ces fous du volant.

UN SCOOTÉRISTE À 2,34 GRAMMES

Les gendarmes ont même fait mieux. Ils ont probablement sauvé la vie de deux chauffards. L’un chevauchait un scooter avec 2,34 grammes d’alcool par litre de sang. L’autre, mineur, circulait au volant d’une voiture, donc sans permis et sans assurance. Pour tous ces contrevenants, les PV risquent de piquer les yeux une fois les clichés traités par le centre automatisé de Rennes.

Par exemple, ceux qui circulaient à une vitesse supérieure à 50 km/h risquent jusqu’à 1 500 euros d’amende, un retrait de 6 points et une suspension du permis pour trois ans. C’est encore pire s’ils sont en état de récidive. Comme quoi, ça peut coûter de jouer avec son gros loto.

E.L