[Faits Divers] L’agresseur du docteur Virapoullé condamné

0
40

[ad_1]

SAINT-DENIS. Hier, Olivier Guichard a été condamné à six mois de prison avec sursis pour violence sur un professionnel de santé. En janvier dernier, il avait violemment agressé le docteur Jean-Marie Virapoullé qui avait bénéficié de 45 jours d’ITT.

Le 26 janvier dernier, le docteur Jean-Marie Virapoullé reçoit un de ses vieux patients en consultation à son cabinet médical en ville de Saint-André. Il sait qu’Olivier Guichard souffre de troubles psychiatriques mais il est loin de se douter du sort que va lui réserver ce fidèle militant politique.

Le patient lui présente d’abord les résultats d’analyses médicales tombées la veille. Mais il semble bien qu’il ait une autre idée derrière la tête en allant voir son médecin. Il enchaîne en s’adressant à l’élu. Il lui demande s’il peut bénéficier d’un petit contrat de travail. Jean-Marie Virapoullé lui explique qu’il y a «des procédures à respecter».

Comme il sait son patient «nerveux» et qu’il «peut passer à l’acte», il le «recadre gentiment». Jean-marie Virapoullé le prend par le bras comme pour le raccompagner vers la sortie. «C’est là qu’il me frappe violemment à trois reprises», précise Jean-Marie Virapoullé. Olivier Guichard, président d’un club de boxe et habitué des rings, n’est pas à proprement parler un manchot. Le face à face tourne en sa faveur.

 

 

“JE ME SUIS PROTÉGÉ”

 

Jean-Marie Virapoullé est blessé au visage, à la tempe et à l’arcade sourcilière. Il a le nez brisé et un bras cassé, probablement en chutant. «Je me suis protégé. S’il n’y avait pas eu de fuite, je ne sais pas ce que je serais devenu», commente-t-il, visiblement encore traumatisé.

A la barre, Olivier Guichard livre une tout autre version des faits, comme au premier jour. A l’écouter, C’est lui la victime et son médecin l’agresseur. Il soutient que Jean-Marie Virapoullé lui a lancé : «Petit con, tu sors de mon cabinet…» Avant de le prendre par le bras et de lui cogner un doigt sur la table. Dans la bataille, le médecin lui aurait décocher un coup de poing. «Il m’a agressé verbalement et physiquement», persiste-t-il à la barre.

C’est tout juste si le prévenu n’était pas en état de légitime défense. Le problème est qu’il n’a pas eu l’ombre d’une trace de coup lors de son arrestation. Il est en revanche établi qu’il avait arrêté de prendre son traitement médicamenteux depuis un mois. Ce qui a pu favoriser son passage à l’acte sur fond de troubles du «spectre psychotique avec un sentiment délirant de persécution à caractère interprétatif». Il n’est en fait pas impossible que Olivier Guichard, dans sa paranoïa, ait cru que son médecin allait le faire interner en le prenant par le bras.

 

 

“DES VIOLENCES EXTRÊMEMENT GRAVES”

 

Pour Me Jean-Jacques Morel, en partie civile, le médecin a été agressé «de façon inattendue et invraisemblable». «Des faits inadmissibles» à ses yeux. D’autant plus qu’au lieu de dire : «J’étais en colère et énervé, il ne reconnaît rien.» La vice-procureure, Bérengère Prud’homme, rappelle que tout confirme que «Monsieur Virapoullé a été victime de violences». Les traces relevées dans son cabinet, les témoins et les résultats de police technique et scientifique. La magistrate parle «de violences extrêmement graves qui ont encore de place dans un cabinet médical».

Me Léopoldine Settama-Vidon estime que son client «est bien seul dans ce prétoire» avant de tenter de le dédouaner en parlant de promesses électorales non tenues. Elle conclut en demandant «une application bienveillante de la loi pénale». Finalement, la président Caroline Meunier-Lemas condamne le prévenu à six mois de prison assortis d’un sursis probatoire.

Pendant deux ans, Olivier Guichard devra suivre des soins, ne pas entrer en contact avec la victime, se rendre à son domicile ou son cabinet médical et suivre un stage de citoyenneté, conformément à la peine requise par la représentante du ministère public.

 

 

ERIC LAINE

 

 

[ad_2]

Source link

clicanoo

Have something to say? Leave a comment: