[Faits Divers] Il vend son cannabis sur le groupe “Zamal 974”

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SAINT-BENOÎT. Un Bénédictin a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Denis à 6 mois de prison ferme et 6 mois avec sursis pour son e-commerce illicite.

Fabrice R., 35 ans, sans emploi, fume du zamal depuis ses 14 ans, alors pour alimenter sa consommation, il a décidé de vivre avec son temps. En effet, il s’est lancé dans la revente de cannabis en publiant régulièrement photos et vidéos via un groupe Facebook au nom évocateur : «Zamal 974 oté sa meme lé bon». Sauf que ce groupe est sous surveillance des forces de l’ordre. Ces derniers vont donc rapidement repérer ce revendeur du dimanche et le placer sous écoute.

S’il publie sur le groupe depuis octobre 2020, c’est à partir de février 2021 que les gendarmes le repèrent et décident de le mettre sur écoute. Ils découvrent de nombreux échanges, ainsi que des lieux de rendez-vous, preuve de transactions. Les enquêteurs vont observer ce petit trafic avant de venir sonner lundi de bon matin pour demander quelques explications et procéder à une perquisition, chez sa compagne où il habite. Sur place, les militaires vont donc découvrir 12 sachets déjà préparés, soit 51g, 40€ ainsi qu’une balance. Plus surprenant, ils vont découvrir une partie de la marchandise dans la chambre d’un des enfants du couple. «J’ai oublié de ranger ça la veille», explique-t-il aux juges.

 

 

“Je pense que c’est toléré de fumer”

 

«Au début, le groupe c’était juste pour acheter, puis pour acheter et revendre, et enfin, revendre votre production ?» demande la présidente. À la barre, Fabrice tente de s’expliquer : «C’est juste pour financer ma consommation, ça me rapporte juste 200€ par mois». «Oui, mais vous ne vendez pas juste pour payer votre consommation, vous faites un bénéfice. Les enquêteurs ont compté une vingtaine d’acheteurs qui vous ont trouvé via le groupe et quelques réguliers, ce n’est pas non plus un petit trafic. Vous dites vous-même aux enquêteurs que cela vous a rapportez 3 200€ pour une dépense de 2 000€», tacle la présidente.

«Une de vos voisines affirme que votre beau-père vous fournit aussi», continue la magistrate. «Non, ça c’est juste pour les coqs et les cabris», répond le prévenu. «Peut-on fumer du cannabis en France monsieur ?», demande l’une des assesseures, «Oui, je pense que c’est toléré», dit le prévenu, «Non, et la peine maximale c’est 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants. Alors j’ai du mal à comprendre pourquoi vous prenez autant de risques en faisant cela sur un réseau social public», continue la magistrate.

De son côté, la procureure est atterrée par la légèreté avec laquelle le prévenu a mis en place son business : «Le trafic de stupéfiants se porte bien à La Réunion, mais je ne pensais pas en arriver là. Nous avons du mal à récupérer des informations de Facebook, mais nous pouvons surveiller et arrêter les vendeurs. Ce sont les faits les plus graves que l’on peut juger au correctionnel, et il est bon de rappeler que le trafic sera de moins en moins rentable car le ministère public demandera des peines de plus en plus lourdes».

Le parquet a requis 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis, ainsi qu’une obligation de soin et de travail pour le prévenu, sans antécédents judiciaires. Finalement, le tribunal a ramené la peine à 12 mois dont 6 avec sursis, ainsi que l’obligation de soin et de travail.

 

Maxime Bonnet

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