[Faits Divers] Exhibitionniste depuis près de 30 ans

0
32

[ad_1]

SAINT-PIERRE. Un homme confrontait hier 15 victimes, dont beaucoup de mineures, devant lesquelles il s’était masturbé. Un délit dont il est coutumier depuis 1993.

Il n’y avait hier pas de place assise pour le prévenu puisque tous les bancs étaient occupés par les parties civiles. Si 15 d’entre elles étaient convoquées au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, seule une partie a fait le déplacement pour confronter le quinquagénaire au centre de toutes ces plaintes avec une seule qualification: exhibition sexuelle en récidive. 

 

Récidiviste c’est peu de le dire pour cet homme aux 11 condamnations judiciaires toujours pour les mêmes faits, dont le premier épisode remonte à 1993. “À l’époque où on appelait ça un outrage à la pudeur”, relève la présidente du tribunal. Toutes les robes noires connaissent trop bien le prévenu, dans le cadre de ses nombreux séjours en prison dont il est ressorti en avril dernier.

 

Pour cette énième visite judiciaire au Palais de Justice, l’homme devra justement répondre de faits commis entre décembre 2019 et mars 2021, à Saint-Pierre ou à Saint-Louis. Collège des Tamarins ou collège Saint-Charles, gymnase de Terre-Sainte ou bien cabinets médicaux, le prévenu n’a pas réellement de lieu de prédilection pourvu qu’il soit à proximité de jeunes filles. “Vous faîtes ça là où ça vous prend ?”, tente d’interroger la magistrale à un homme qui reste muet, faute de pouvoir s’exprimer correctement.

 

« J’ai toujours ces images »

 

Un silence qui “outre” ce père de l’une des jeunes filles qui a assisté à cet odieux spectacle du quinquagénaire. “Elle n’a pas dormi pendant un mois, complètement traumatisée et ne veut plus reprendre la gymnastique alors que c’était sa passion”, livre-t-il à la barre. Un peu plus tard, c’est au tour d’une amie de cette dernière, elle aussi victime, de prendre la paroles en larmes. “C’est impossible de retourner m’entraîner, j’ai toujours ces images, ces flashs…”, sanglote l’adolescente qui a déjà participé aux Championnats de France. 

 

Face au torrent de ressentiment, le prévenu reste lui impassible ce qui ne manque pas d’interpeller le tribunal. Son conseil vient à sa rescousse en précisant que l’homme a été victime d’un accident vasculaire cérébral, “voire plusieurs », et est atteint d’un sarcome digestif. L’expertise médicale réalisée met en effet en exergue un syndrome frontal, pathologie qui affecte les zones cérébrales responsables entre autres du contrôle des impulsions. La rapport pointe ainsi une “dangerosité avérée” ainsi que”des risques de récidive importants”. 

 

L’avocate du prévenu plaidait donc pour la prise en compte d’une irresponsabilité pénale de son client, compte tenu de son caractère désihnibé. “Monsieur sait très bien que ce qu’il faisait était mal, il est parfaitement conscient”, anticipait la procureure dans ses réquisitions où elle demandait le “maximum pénal” pour ces faits en récidive, à savoir deux ans d’emprisonnement (lire par ailleurs).  

 

Dans sa décision, le tribunal a décidé de condamner l’homme à un an d’incarcération, son état de santé n’étant pas selon la magistrate compatible avec un aménagement de peine. Il devra également indemniser les victimes à hauteur de différents montants allant de 1 à 500 euros. 

 

Skander Farza



L’exhibition sexuelle, un délit nouvellement qualifié 

 

Anciennement nommé “outrage public à la pudeur“, le délit d’exhibition sexuelle fait partie des agressions sexuelles et est défini par l’article 222-32 du Code pénal qui dispose : “L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende”. Une peine rehaussée à deux ans “lorsque les faits sont commis au préjudice d’un mineur de quinze ans”. Deux éléments doivent être réunis pour la pleine qualification d’un fait de cette nature, à savoir la pratique d’un acte sexuel (comme la masturbation) et le caractère public du lieu où l’acte est commis.

 

La définition du délit a beaucoup évolué au fil du temps puisque, jusqu’au siècle dernier, faire des gestes obscènes était qualifié d’exhibition sexuelle. Tout récemment, en avril dernier, le Code pénal s’est vu réviser pour qualifier le délit “même en l’absence d’exposition d’une partie dénudée du corps”.

[ad_2]

Source link

clicanoo

Have something to say? Leave a comment: