[Faits Divers] De nouvelles recherches pour retrouver Mathieu Caizergues

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MAFATE. Le gendarme Mathieu Caizergues a disparu le 23 juin 2017 sur la remontée du Maïdo, laissant derrière lui un insoluble mystère qui hante l’île depuis bientôt quatre ans. De nouvelles recherches vont être réalisées au mois de juin sur le site supposé de sa chute accidentelle, hypothèse privilégiée à ce jour par les autorités.

En l’absence de traces ou de corps, les proches de Mathieu Caizergues n’ont jamais pu fermer la porte à l’ensemble des hypothèses qui couvent sous le mystère de la disparition de Mathieu Caizergues en juin 2017. “On cherche des réponses, on survit“, confiait Delphine, la mère du disparu, à nos confrères du Figaro dans un article paru ce mercredi 12 mai. Le journal revient dans ses colonnes sur les nouvelles fouilles qui avaient été demandées par la justice en octobre 2020, révélant que des cordistes d’une entreprise spécialisée vont descendre le mois prochain à la verticale du point de vue d’où le jeune homme aurait pu chuter. “On attend beaucoup de cette descente“, confiait encore à nos confrères la mère de Mathieu Caizergues à ce sujet.

 

Pour mémoire, le jeune militaire de 24 ans avait disparu le 23 juin dernier, alors qu’il participait à une randonnée entre le Maïdo et Roche Plate. Il était arrivé sur l’île à la fin du mois d’avril précédent, pour une mission de trois mois. Dès le lendemain de l’alerte, un important dispositif de recherche est mis en place. Le 28 juin, un appel à témoins est lancé par voie de presse.

 

Le 26 et le 27 juillet, ses deux camarades de marche sont entendus sous le régime de la garde à vue. Christophe, le mari d’une collègue de Mathieu Caizergues, ainsi que Pascal, un militaire de la brigade de Saint-Paul rencontré le jour même. Dans la foulée, une information judiciaire est ouverte pour non-assistance à personne en danger. Les deux miliaires qui accompagnaient Mathieu Caizergues à Mafate seront mis en examen en juillet de l’année suivante après avoir été longuement interrogés par un juge d’instruction.

Réaction tardive

Rebondissement dans l’enquête sur la disparition en octobre 2020. Un arrêt de la chambre de l’instruction indique que “l’accident” dont aurait été victime le jeune homme “serait intervenu entre 17h50 et 18h08 vraisemblablement dans la zone de l’éboulis du point de vue”. Le document fait droit à des investigations complémentaires réclamées par les avocats de la famille du disparu. Un complément d’enquête qui concerne d’une part l’exploration en profondeur des téléphones portables des deux autres randonneurs, mis en examen pour mise en danger de la vie d’autrui, mais également de nouvelles recherches sur le terrain.

Il s’agit de faire appel à une société de cordistes, spécialisés dans les interventions en milieu périlleux. À savoir le long de parois rocheuses vertigineuses. Cela concerne le fameux point de vue du belvédère qui plonge dans le vide sur près de 150 mètres. C’est à cet endroit que Mathieu Caizergues aurait pu chuter si l’on en croit le timing de la journée retracé par les enquêteurs en croisant les différents témoignages recueillis et l’étude de la téléphonie.

Des préconisations pourtant déjà émises dès avril 2020 par le Service Central de Renseignement Criminel (SCRC) de la gendarmerie, sollicité dans le cadre de la commission rogatoire. “S’agit-il d’un accident ou d’un fait ayant pour cause la présence d’un tiers ?», questionnaient alors les spécialistes de l’analyse criminelle.

La thèse de l’homicide involontaire n’a pas été retenue à ce jour par le juge d’instruction, et la piste de la chute accidentelle reste privilégiée par le parquet. Une piste qui pourrait être enfin confirmée par les nouvelles recherches demandées sur décision de justice en octobre 2020. Recherches qui doivent se tenir dans le courant du mois de juin.

J.G. avec Le Figaro

 



Chronologie d’une disparition énigmatique

23 juin 2017 : disparition de Mathieu Caizergues, gendarme mobile de 24 ans en mission sur l’île pour trois mois. 
24 juin : un important dispositif de recherches est mis en place par les gendarmes de la compagnie de Saint-Paul, épaulés par le PGHM, l’hélicoptère de la section aérienne et les limiers de la brigade cynophile.
29 juin : un chien pisteur entraîné au Centre national d’instruction cynophile de Gramat (Lot), refait le trajet.
26 juillet : les deux compagnons de randonnée de Mathieu Caizergues sont placés en garde à vue par les gendarmes de la SR de Saint-Denis.
28 juillet : une information judiciaire “pour non assistance à personne en danger” vise Pascal Quartier et Christophe Jeanson.
29 août : les recherches reprennent en vain sur le sentier du Maïdo.
4 octobre : trois chiens pisteurs sont lancés sur les sentiers du Maïdo sans résultat.
27 novembre : la mère de Mathieu promet une récompense de 3 000 euros à qui livre “une information capitale”.
11 juin 2018 : le tribunal de grande instance de Saint-Denis déclare le décès de Mathieu Caizergues sur requête du procureur de la République en date du 9 février 2018.
23 juin 2018 : funeste anniversaire. La veille, les parents de Mathieu Caizergues apprennent par voie de presse que leur fils est “déclaré décédé”.
26 juin : le parquet ouvre un réquisitoire supplétif en faveur d’une information judiciaire pour homicide involontaire.
11 juillet : Pascal Quartier et Christophe Jeanson sont mis en examen pour “non assistance à personne en danger” et placés sous contrôle judiciaire.
27 octobre 2020 : la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Saint-Denis a donné droit à des investigations complémentaires.
Juin 2021 : de nouvelles recherches doivent être menées par une entreprise spécialisée.

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