[Faits Divers] Assises : Peine maximale pour le père violeur et proxénète

SAINT-PAUL. Condamné en février 2019 à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir violé sa propre fille mineur et avoir organisé sa prostitution entre 2013 et 2015, un Saint-Paulois de 53 ans comparaissait en appel depuis mercredi devant la cour d’assises de la Réunion.

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L’homme, qui s’affirmait tombé “sous l’emprise” d’une gamine de 14 ans accusée d’être “accro au sexe”, avait légèrement changé son fusil d’épaule en plaidant coupable sur les faits de proxénétisme, mais persistant à nier les viols.

L’instruction avait pourtant établi que la fillette avait commencé à subir des attouchements dès l’âge de huit ans, quand sa mère avait renoué les liens avec ce père de famille dont elle était la maîtresse. Elle aurait ensuite subi à l’adolescence des dizaines de rapports sexuels forcés par son père, qui monnayait par ailleurs ses ébats avec des clients démarchés à la sortie du club de foot dans lequel il exerçait des fonctions à Saint-Paul ainsi qu’en sortie de discothèque.

“EFFONDREMENT PSYCHIQUE”

Très perturbée sur les plans physiques et psychiques, c’est au cours d’une énième hospitalisation qu’elle avait fini par se confier à une infirmière et déposer plainte. Au terme d’un premier procès édifiant, au terme duquel il avait échappé de justesse à la peine maximale de vingt ans requise par l’avocat général, le père indigne avait malgré tout décidé de faire appel.

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Partie civile, Mes Sandrine Antonelli et Laurent Payent ont de nouveau insisté sur les conséquences dramatiques de ces faits sur une jeune femme “au bord de l’effondrement psychique”. L’avocate générale Emmanuelle Barre, requérant à nouveau la peine de 20 ans de réclusion criminelle, sera cette fois suivie par les jurés.

Reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation, le Saint-Paulois a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, dont deux-tiers de peine de sûreté assortis d’une privation des droits civiques et civils et d’un suivi socio-judiciaire.

S. G.