Facebook permet à ses utilisateurs américains de ne plus voir de publicités politiques

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Mark Zuckerberg, à l’université de Georgetown, le 17 octobre 2019.

Six mois après avoir assuré qu’il allait permettre à ses utilisateurs de voir moins de publicités à caractère politique, Facebook vient d’annoncer qu’ils allaient pouvoir s’en débarrasser. Dans une tribune publiée dans USA Today mercredi 17 juin, le fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, annonce que Facebook va « lancer la possibilité de désactiver les publicités à caractère politique ».

« Pour celles et ceux d’entre vous qui ont déjà fait leur choix, et veulent juste qu’on en finisse avec l’élection, nous vous entendons », écrit Mark Zuckerberg, à la fin de son message. « Nous vous rappellerons, en revanche, d’aller voter. »

Contacté par CNBC, Facebook précise que les utilisateurs américains du réseau social pourront désactiver les pubs sur les sujets politiques, électoraux et sociaux publiés par les candidats politiques, les Super PACs (Political Action Commettee – « comités d’action politique ») et d’autres organisations identifiées comme politiques. Cette fonctionnalité doit être déployée à partir de mercredi 17 juin, et devrait être accessible à tous les utilisateurs américains au cours des prochaines semaines.

Quand un utilisateur tombera sur un de ces messages, il lui sera possible de désactiver toutes les futures publicités à caractère politique à partir de ce post. Il est également possible de désactiver directement ce type de publicités dans les réglages de Facebook et d’Instagram. Facebook explique par ailleurs qu’il souhaite que cette fonctionnalité soit proposée dans d’autres pays, à partir de cet automne.

Facebook ne répond pas à tout

Cela fait plusieurs mois que Facebook est critiqué pour son approche sur le sujet des publicités politique. En octobre, Twitter avait décidé de les interdire sur sa plate-forme. Google n’était pas allé jusque-là, mais avait décidé de restreindre certains ciblages, un mois plus tard.

Pour le New York Times, cette décision permet à Facebook « de jouer sur les deux tableaux d’un débat compliqué sur le rôle de la publicité à caractère politique sur les réseaux sociaux, avant l’élection présidentielle [états-unienne], en novembre. Avec ce changement, Facebook peut continuer à les autoriser sur son réseau, tout en trouvant un moyen de réduire le nombre de gens ciblés et ainsi trouver un début de compromis avec ses critiques, qui estiment qu’il pourrait faire plus pour modérer les discours toxiques ».

Pour autant, pas sûr que cela fasse taire toutes les critiques, car avec cette fonctionnalité, Facebook ne répond qu’à une partie du problème. Comme le rappelait le site spécialisé TechCrunch en janvier, « Facebook a été très clair sur le fait qu’il ne vérifierait pas les informations des publicités politiques, ou ne bloquerait pas les messages politiques qui enfreignent ses règles, donnant ainsi carte blanche aux hommes et femmes politiques qui publient des mensonges haineux, s’ils le souhaitent ».

Mark Zuckerberg s’est d’ailleurs exprimé sur ce sujet dans son éditorial publié le 17 juin : « Je sais que beaucoup de gens voudraient que nous modérions et supprimions certains messages de personnalités politiques. Nous avons des règles contre les discours qui vont causer des blessures physiques immédiates ou qui ont pour but de restreindre le droit de vote. Personne n’est au-dessus de ces règles. Mais cela ne fonctionne que si nous pouvons voir ce que ceux qui veulent nos voix disent, même si nous détestons viscéralement ce qu’ils disent. »

Les questions de modération des contenus politique constituent un gros point de tension chez Facebook. A la fin de mai, alors que Twitter modérait Donald Trump après un message considéré comme violent concernant les manifestations à Minneapolis, Facebook décidait de ne pas agir sur les publications du président des Etats-Unis, évoquant notamment des questions de liberté d’expression. Ce choix a été largement critiqué, tant par une partie des observateurs extérieurs, que par des employés en interne.

Le Monde

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