Facebook et YouTube suppriment les contenus identifiant le lanceur d’alerte

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Depuis plusieurs jours, les milieux conservateurs américains partagent sur les réseaux sociaux le nom d’un employé de la CIA dont le témoignage aurait déclenché la procédure de destitution contre le président américain.

Le Monde avec AP Publié aujourd’hui à 17h18

Temps de Lecture 3 min.

Au mépris des règles de protection des lanceurs d’alerte, le nom circule depuis plus d’une semaine dans des médias proches de l’extrême droite américaine. Mercredi 6 novembre, c’était au tour du fils du président des Etats-Unis, Donald Trump Jr., de publier sur Twitter le nom d’une personne présentée comme étant l’employé de la CIA dont le témoignage a déclenché la procédure de destitution contre le président républicain.

Vendredi, Facebook a annoncé avoir décidé depuis plusieurs jours de supprimer les publications qui citeraient les potentiels nom ou photos du lanceur d’alerte, estimant qu’elles violaient sa « politique sur la violence organisée », qui interdit les contenus qui pourraient identifier un « témoin, un informateur ou un activiste ». La firme assure qu’elle reverra sa position si ce nom est largement publié dans les médias ou utilisé par des personnalités publiques lors de débats. YouTube a annoncé avoir fait de même.

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Sur Twitter, cependant, le nom présumé du lanceur d’alerte continuait à circuler largement. Dans un communiqué, le réseau social a assuré interdire le partage d’« informations personnelles sur toute personne, y compris le lanceur d’alerte présumé ». Mais dans ses conditions, l’entreprise ne considère pas le nom d’une personne comme étant un renseignement privé, cette catégorie comprenant plutôt des détails comme l’adresse d’une personne, ses coordonnées ou son dossier médical. Ce n’est pas la première fois que Twitter et Facebook appliquent des politiques de modération opposées. La semaine dernière, Twitter a interdit les publicités politiques sur sa plate-forme, contrairement à Facebook, qui continue d’en diffuser, même si elles contiennent des infox, au nom de la liberté d’expression.

« Cela ne va pas permettre au président d’éviter de répondre »

« Donner n’importe quel nom au lanceur d’alerte place simplement cette personne et sa famille en danger, avait réagi dans la semaine Andrew Bakaj, l’avocat du lanceur d’alerte. Et cela ne va pas permettre au président d’éviter de répondre aux accusations nourries le visant. » Son client est un membre des services de renseignement qui a un temps été affecté à la Maison Blanche. Cet été, il avait fait remonter les inquiétudes de plusieurs responsables après l’échange téléphonique du 25 juillet, dans lequel Donald Trump demandait à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’enquêter sur le fils de son potentiel adversaire démocrate pour la présidentielle de 2020, Joe Biden. La révélation de son signalement a décidé les démocrates à initier, fin septembre, l’explosive procédure de destitution contre le président, qu’ils accusent d’avoir abusé de son pouvoir à des fins personnelles.

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Même si le risque de destitution paraît faible, puisque M. Trump serait jugé au Sénat, où les républicains sont majoritaires, le défilé des témoins au Congrès entache la campagne de réélection de l’ex-magnat de l’immobilier. Le président américain, qui juge son appel avec M. Zelensky « irréprochable » et se dit victime d’une « chasse aux sorcières », n’a cessé depuis de mettre en doute l’impartialité de ce lanceur d’alerte. « Il n’y a pas de lanceur d’alerte : il y a quelqu’un avec des objectifs contre Donald Trump », a-t-il écrit sur Twitter lundi, en demandant aux médias de révéler son identité. Sans reprendre lui-même le nom qui circule, il l’a décrit comme un partisan de l’ancien président démocrate Barack Obama. « Il déteste Trump, c’est un radical », avait lancé le milliardaire républicain dimanche.

Le lanceur d’alerte veut que son témoignage soit traité d’une manière « non partisane » et il se tient prêt à répondre « par écrit et sous serment » aux questions des élus républicains, selon ses avocats. Mais selon le Washington Post, Adam Schiff, qui coordonne l’enquête parlementaire, a reçu samedi des républicains de la Chambre des représentants une liste de témoins qu’ils voudraient entendre. Parmi les noms, figurent notamment celui de Hunter Biden, fils de Joe Biden, ainsi que le lanceur d’alerte anonyme. M. Schiff devrait cependant rejeter leur demande, prévient le quotidien américain.

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