Face aux protestations sociales, l’Equateur décrète l’état d’urgence

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Plus de 300 manifestants ont été arrêtés lors d’une grève des transporteurs contre la hausse du prix du carburant.

Par Publié aujourd’hui à 09h49

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A Quito, le 4 octobre.
A Quito, le 4 octobre. RODRIGO BUENDIA / AFP

Lenin Moreno n’a pas traîné. Jeudi 3 octobre, le président équatorien a décrété l’état d’urgence pour soixante jours sur l’ensemble du territoire, quelques heures à peine après le début de la grève des transporteurs qui protestaient contre une hausse du prix du carburant de plus de 100 %. Ecoles et lycées ont été fermés pendant quarante-huit heures. Les manifestations à Quito et à Guayaquil se sont soldées par heurts avec la police et plus de 300 arrestations, dont celles du dirigeant de la fédération de taxis, Jorge Calderon, et du leader indigène Marlon Santi. Mais, vendredi, les transports étaient toujours paralysés et les protestataires à nouveau dans la rue. La Confédération des nationalités indigènes a annoncé qu’elle rejoignait le mouvement, qui s’est étendu dans plusieurs régions du pays. Dans la soirée les représentants des transporteurs, des chauffeurs de bus et de taxis ont, eux, décidé de lever la grève, « en refusant la responsabilité des actes de vandalisme commis ». Un accord, dont le contenu n’a pas été révélé, aurait été trouvé avec le gouvernement.

En évoquant la nécessité de « corriger les graves déséquilibres de l’économie équatorienne », le président avait annoncé mardi le paquet de mesures économiques qui a mis le feu aux poudres. « Les subventions publiques au prix de l’essence ont bénéficié durant des années à ceux qui n’en ont pas besoin et à ceux qui vivent de la contrebande », a justifié le chef de l’Etat. Ces subventions – mises en place il y a quarante ans – coûtaient à l’Etat 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) par an. Dès jeudi, le galon (3,7 litres) de diesel est passé de 1,03 à 2,30 dollars, celui de super de 1,85 à 2,40 dollars. Les étudiants, les syndicats et les Indiens ont rejoint le mouvement du secteur des transports.

Pilule amère

Les autres mesures annoncées par le gouvernement doivent être ratifiées par l’Assemblée, où le gouvernement ne dispose pas de la majorité. Elles sont tout aussi impopulaires. Les fonctionnaires perdent la moitié de leur temps de vacances, qui passe de trente à quinze jours annuels, les salaires des contractuels perdent 20 % et tous les employés du secteur public un jour de salaire. Les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 10 millions de dollars seront soumises à un nouvel impôt qui devrait permettre au gouvernement de lever 300 millions de dollars par an. Les droits de douanes vont connaître une brutale augmentation.

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