Face aux Etats-Unis et à la Chine, l’Europe spatiale pousse ses feux

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Une fusée Ariane 5 est lancée depuis Kourou en Guyane, le 26 novembre.
Une fusée Ariane 5 est lancée depuis Kourou en Guyane, le 26 novembre. JODY AMIET / AFP

Téléphoner d’un avion ou dans le désert, géolocaliser une livraison ou encore mesurer la déforestation liée à la culture de l’huile de palme : les objets qui volent (très) au-dessus de nos têtes prennent une place croissante dans la satisfaction de nos besoins de la vie quotidienne. Pour Jan Wörner, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), l’espace est devenu un « ensemble d’infrastructures pour la vie courante ». Si on y ajoute l’exploration des planètes et les missions militaires, c’est désormais une grande part de la souveraineté des pays qui s’y joue.

L’Europe en est bien consciente. La Commission européenne envisage de consacrer une enveloppe de 16 milliards d’euros « pour stimuler le leadership spatial de l’Union européenne après 2020 ». De leur côté, les vingt-deux ministres chargés de l’espace des pays membres de l’ESA qui se retrouvent à Séville, mercredi 28 et jeudi 29 novembre, ont obtenu une hausse de 20 % de leur budget, par rapport aux 10 milliards accordés à Lucerne (Suisse) lors de la dernière conférence en décembre 2016.

A charge pour ces ministres de répartir 12 milliards d’euros sur trois ans entre les différents projets couvrant l’accès à l’espace, l’exploration, la compétitivité industrielle, les sciences, la sûreté et la sécurité. Les discussions porteront en particulier sur les choix en matière d’exploration.

Un nouveau budget

Autant certaines réunions ministérielles avaient été déterminantes pour la mise sur orbite de programmes majeurs comme le système de navigation Galileo ou encore Ariane 6, le successeur du lanceur Ariane 5 en difficulté face au lanceur Space X du milliardaire américain Elon Musk, autant la conférence de 2019 se tient sous le signe de la continuité. « Ce sera une conférence de consolidation et de préparation de l’avenir », précise Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES).

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Mais est-ce suffisant ? « L’Europe est un des géants de l’espace », assure-t-on du côté du gouvernement français « mais pour le rester, il nous faut une vision ambitieuse et des efforts ». Car si le Vieux Continent a conquis son indépendance en matière de spatial il y a quarante ans grâce à la fusée Ariane, qui a réussi mardi 26 novembre son 250e lancement, il court le risque d’être distancé par les Etats-Unis et la Chine. Les budgets de leurs agences sont respectivement cinq fois et deux fois et demie plus importants que celui de l’ESA. D’ailleurs, pas un mois ne se passe sans que soit évoquée par ces pays une initiative publique ou privée, aussi bien vers la Lune ou Mars qu’à basse altitude, pour constituer une constellation de satellites qui diffusera Internet.

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