Face aux armées, le « général » Macron a encore du mal à se faire comprendre

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Le chef des armées présidera mardi matin l’hommage national rendu aux deux commandos tués au Burkina Faso en libérant des otages.

Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 05h53, mis à jour à 07h38

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Emmanuel Macron lors de l’arivée des ex-otages, à Villacoublay, le 11 mai.
Emmanuel Macron lors de l’arivée des ex-otages, à Villacoublay, le 11 mai. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH POLITICS POUR “LE MONDE”

Emmanuel Macron, en chef des armées, pour un hommage national aux Invalides : il est prévu un cérémonial particulièrement solennel mardi 14 mai, pour honorer les deux commandos Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tombés au Burkina Faso en libérant deux touristes français otages d’un groupe armé islamiste.

Mais quelle sorte de « général » est devenu Macron ? Le chef de l’Etat n’a fait qu’emboîter le pas de ses prédécesseurs en allant accueillir d’ex-otages à l’aéroport de Villacoublay samedi. Il a néanmoins créé un malaise dans les armées, a constaté Le Monde auprès de sources militaires. Un officier exprime un sentiment partagé : « On est prêts à se faire trouer la peau, mais deux de nos gars sont morts pour sauver des gens qui ont commis une imprudence caractérisée. »

Emmanuel Macron a assuré un service minimum pour l’accueil de Patrick Picque et Laurent Lassimouillas revenus du Sahel. Il s’est déplacé pour « boucler une mission qu’il a décidée lui-même, dont il a été le chef, indiquait l’Elysée. Il est le président de tous les Français y compris de ceux qui ont commis des actes inconsidérés. »

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Ambivalence

Ce faisant, il a malgré tout donné quitus à cette imprudence, notent certains militaires, pour qui il aurait dû se contenter d’envoyer son chef d’état-major particulier, l’amiral Bernard Rogel. D’autres pensent que le président n’avait pas le choix. Ou que la présence à Villacoublay du général François Lecointre, le chef d’état-major des armées, a tout autant posé problème : « Il n’était pas obligé d’y aller. Pour les militaires cela aurait montré qu’il n’était pas content d’avoir perdu deux mecs. »

Début 2010, à l’inverse, le général Jean-Louis Georgelin avait créé la polémique en exprimant son amertume alors que se déroulaient en Afghanistan les opérations de récupération des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier retenus par les talibans. « A l’heure actuelle nous avons dépensé plus de dix millions d’euros pour s’occuper de cette affaire (…). J’appelle à la responsabilité des uns et des autres », avait déclaré le chef d’état-major sur Europe 1.

En 2012, quand un livre a relancé le débat, le porte-parole des armées avait même souligné : « Pendant ces 547 jours [de captivité des otages], 27 militaires sont morts en Afghanistan. » Cette fois, c’est le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui a porté ce sentiment en évoquant les « risques majeurs » pris par les deux Français, même s’il a dit -à tort – qu’ils s’étaient rendus en zone rouge.

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