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La banque d’Angleterre abaisse sa prévision de croissance mais prévoit un rebond en cas d’accord sur le Brexit.
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« Le pound est désormais un nanogramme. » La blague, jeu de mot entre le nom de la livre sterling en anglais et l’unité de mesure de poids, tourne sur les réseaux sociaux. Elle résume la glissade continue de la monnaie anglaise depuis l’arrivée de Boris Johnson à la tête du Royaume-Uni. Le premier ministre britannique affirme haut et fort qu’il se prépare à une sortie de l’Union européenne (UE) sans accord (« no deal »), même si son objectif officiel reste de trouver un compromis.
La livre sterling, déjà fortement dévaluée depuis le référendum de juin 2016, a réagi en se retrouvant proche des plus bas niveaux de son histoire. « Nous sommes à 2 % du plus bas historique face à un panier de devises et il n’en faudra pas beaucoup pour nous y emmener », explique Jordan Rochester, stratégiste à Nomura, une banque japonaise.
Face à l’euro, la livre est à 1,09, en baisse de 7 % sur trois mois, quand la victoire de M. Johnson a commencé à se préciser. Depuis janvier 2016 et le début de la campagne du référendum, le recul est de 15 %. La chute est la même face au dollar.
Jeudi 1er août, à trois mois de la date prévue pour le Brexit, le 31 octobre, la Banque d’Angleterre a revu à la baisse sa prévision de croissance, à + 1,3 % pour 2019 et 2020. Elle estime qu’il y a une chance sur trois que le produit intérieur brut (PIB) britannique soit négatif au premier trimestre de 2020. Et encore cette projection est-elle basée sur la possibilité d’un accord avec l’UE.
Pas de panique
En cas de « no deal », Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, esquisse un scénario beaucoup plus brutal : « La livre baisserait probablement (…) et la volatilité augmenterait. Les préparatifs du gouvernement et des entreprises pour réduire les conséquences négatives sont essentiels (…) mais ils n’éliminent pas l’ajustement économique que provoquerait cette nouvelle relation commerciale. L’inflation augmenterait probablement et la croissance ralentirait. »
En 2018, la Banque d’Angleterre avait estimé qu’un « no deal » provoquerait une perte de PIB située entre quatre et huit points, selon les scénarios. Dans ce cas, Jordan Rochester prévoit que la livre sterling serait proche de la parité avec l’euro.
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