Face au Covid-19, Berlin évoque de possibles « nationalisations »

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Les ministres allemand des finances et de l’économie, Olaf Scholz et Peter Altmaier (de gauche à droite), annoncent les mesures de soutien pour faire face à la crise due au coronavirus, vendredi 13 mars, à Berlin.
Les ministres allemand des finances et de l’économie, Olaf Scholz et Peter Altmaier (de gauche à droite), annoncent les mesures de soutien pour faire face à la crise due au coronavirus, vendredi 13 mars, à Berlin. JOHN MACDOUGALL / AFP

Aux grands maux, les grands remèdes : face au coronavirus, le gouvernement allemand a fait sienne cette maxime. Le pays est durement touché par la maladie, qui y a déjà infecté plus de 3 500 personnes et perturbe fortement l’activité économique. Pour venir en aide aux entreprises qui souffrent, Berlin ne reculera devant rien, pas même devant d’éventuelles nationalisations.

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« Dans ma stratégie industrielle présentée en 2019, j’avais déjà évoqué une participation temporaire de l’Etat, en dernier recours, au capital d’entreprises des secteurs hautement stratégiques, afin d’empêcher leur rachat », a expliqué le ministre de l’économie, Peter Altmaier, dans un entretien accordé au magazine Der Spiegel, publié vendredi 13 mars. « Dans une crise comme celle du coronavirus, des questions semblables se posent en termes de souveraineté technologique et économique », a poursuivi ce proche de la chancelière Angela Merkel.

Selon étude de l’institut économique Ifo publiée jeudi 12 mars, 56 % des entreprises allemandes pâtissent de la pandémie, surtout dans les services – tourisme en tête –, mais aussi dans l’industrie. Berlin est disposé à les soutenir, coûte que coûte. « Nous allons empêcher que des entreprises en bonne santé ne fassent faillite », a assuré M. Altmaier, soulignant que des centaines de milliers d’emplois étaient dans la balance. « Je ne vois pas se dessiner un grand nombre de nationalisations à l’horizon », a toutefois nuancé le ministre, avant de conclure que « l’Etat n’est pas le meilleur chef d’entreprise ».

Des promesses tombées à pic

Vendredi matin, l’heure était aux annonces concrètes. Au cours d’une conférence de presse commune, Olaf Scholz, le ministre des finances, et M. Altmaier n’ont pas lésiné sur les métaphores guerrières pour dévoiler leurs mesures de soutien à l’économie. « Aujourd’hui, on sort le bazooka. Pour l’artillerie légère, on verra plus tard, a affirmé M. Scholz. Toutes nos armes sont sur la table. » Concrètement, les entreprises confrontées à des problèmes de trésorerie pourront obtenir des prêts auprès de la banque publique KfW. A cet effet, Berlin débloque 93 milliards d’euros supplémentaires, dotant ainsi la banque de quelque 550 milliards d’euros de fonds en tout. « Il n’y a pas de plafond aux montants de prêts que KfW peut accorder », a souligné le ministre des finances, promettant dans la foulée des allégements fiscaux et des reports d’impôts.

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Les annonces de MM. Altmaier et Scholz ont été accueillies favorablement. « Ces mesures vont dans la bonne direction, s’est félicité Clemens Fuest, président de l’institut Ifo. Elles capitalisent sur les leçons de la crise financière de 2008, tout en étant adaptées à la crise actuelle. » Les promesses des deux ministres sont tombées à pic : quelques heures plus tard, Lufthansa lançait un appel de détresse. Touché de plein fouet par la fermeture des frontières américaines aux passagers européens décidée par Donald Trump, le transporteur aérien allemand pourrait supprimer jusqu’à deux tiers de ses vols et mettre 10 000 de ses salariés en chômage partiel.

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