Face au coronavirus, le particularisme suédois

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Irmelie Olander, Ebba Palmaer, Siri Landstrom et Mathilde Ingrosso Hildingsson étudient à la maison à Stockholm, le 19 mars.
Irmelie Olander, Ebba Palmaer, Siri Landstrom et Mathilde Ingrosso Hildingsson étudient à la maison à Stockholm, le 19 mars. TT NEWS AGENCY / via REUTERS

LETTRE DE SUÈDE

Emmener ses enfants à l’école, ou bien les garder à la maison ? Dans le reste de l’Europe, et une bonne partie du monde, la question ne se pose plus : toute la famille est confinée.

En Suède, où 42 décès dus au coronavirus ont été constatés, ce n’est toujours pas le cas. Si depuis le 18 mars, lycéens et étudiants suivent un enseignement à distance, les crèches, les écoles et les collèges restent ouverts, jusqu’à nouvel ordre.

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Pour certains, le choix n’est pas difficile : « Si les enfants sont en bonne santé, ils doivent aller à l’école. C’est extrêmement important », martèle cette Suédoise, mère de deux bambins. Elle se réfère aux recommandations de l’Agence de santé publique (Folkhälsomyndigheten) de son pays, qui dit que « garder des enfants en bonne santé à la maison n’est pas une mesure efficace pour stopper la propagation du virus » et « fermer les écoles aurait de grosses conséquences pour la société ».

Dimension civique

Même point de vue pour cette maman, médecin, enceinte de sept mois, dont les trois enfants continuent d’aller à l’école : « Je trouve que la Suède a pris la bonne décision », affirme-t-elle. Son mari, infectiologue à l’hôpital universitaire de Lund, est d’accord. Des parents, qui avaient d’abord gardé leurs enfants à la maison, dans l’anticipation d’une fermeture, commencent d’ailleurs à les rescolariser.

Au-delà du côté pratique, pour ceux qui continuent à travailler, emmener ses enfants à l’école revêt désormais une dimension presque civique, en Suède. Y renoncer implique avoir cédé à la panique, au risque de déstabiliser la société, en ne suivant pas les recommandations des experts, alors que la confiance envers les autorités constitue le ciment de l’Etat providence suédois.

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Beaucoup d’étrangers installés dans le pays témoignent de leur incompréhension totale et du sentiment de vivre dans un univers parallèle. Comme si les Suédois n’avaient pas pris la mesure de ce qui se joue actuellement ailleurs, continuant de prôner une stratégie qui vise à freiner l’épidémie, plutôt qu’à l’endiguer.

En Suède, seuls les rassemblements de plus de 500 personnes ont été interdits, ainsi que les visites dans les maisons de retraite. Le reste n’est que recommandation : se laver les mains, ne pas sortir de chez soi en cas de symptômes grippaux, renoncer aux interactions sociales pour les plus de 70 ans et les personnes à risque.

Injonctions contradictoires

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