Face à la Turquie, les pays du sud de l’Europe se concertent

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Au premier plan, de gauche à droite : le président turc, Reccep Tayyip Erdogan, le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, le 19 janvier lors d’une conférence sur la Libye, à Berlin.

Le retrait américain des affaires brûlantes du Moyen-Orient laisse les autres acteurs devant leurs responsabilités, leurs appétits et leurs faiblesses. Confrontés aux politiques agressives de la Turquie, les membres méditerranéens de l’Union européenne (UE) ont décidé de serrer les rangs. La tenue d’un sommet Med-7, à Ajaccio (Corse-du-Sud), jeudi 10 septembre, doit donner l’occasion aux dirigeants de ces sept pays, accueillis par Emmanuel Macron, d’échanger de façon informelle sur leurs préoccupations et leurs « priorités différentes », selon l’Elysée. Ce rendez-vous, dont la première édition a eu lieu en 2016, doit aussi servir à préparer le Conseil européen des 24 et 25 septembre, qui sera essentiellement consacré à la Turquie.

Le 13 juillet, le conseil des affaires étrangères de l’Union européenne s’était déjà focalisé sur ce pays. « Une grande unité de vues », s’était alors exprimée, selon le Quai d’Orsay. « Les lignes bougent dans l’UE », veut-on croire à l’Elysée, où l’on souligne « les termes très similaires et très cohérents » employés à Brégançon, le 20 août, par Emmanuel Macron et Angela Merkel, au sujet de la Méditerranée orientale. L’escalade verbale entre Paris et Ankara, qui avait stupéfié certains membres de l’UE par sa violence, était une affaire de forme. Sur le fond, les récriminations européennes s’accumulent. Mais, au-delà des coups de menton et des manœuvres militaires de part et d’autre, chacun comprend, finalement, la nécessité de compromis négociés, comme à propos de la gestion des migrants.

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La Turquie, pourtant membre de l’OTAN, continue d’organiser le transfert massif d’armements vers la Libye, en soutien du gouvernement de Tripoli, après l’acheminement de milliers de combattants syriens. Une mission européenne, Irini, a été mise en place afin de faire respecter sur un plan maritime l’embargo sur les armes, imposé par les Nations unies. « Nous souhaitons que d’autres partenaires s’engagent », dit-on à l’Elysée, la France jouant un rôle central dans cette mission.

« Politique du bâton et de la carotte »

La Grèce et Chypre accusent aussi la Turquie de violer la loi maritime internationale, dans sa quête de nouvelles réserves d’hydrocarbures. Le 5 septembre, Recep Tayyip Erdogan, tenait une nouvelle fois des propos martiaux et incendiaires. « Ils vont comprendre que la Turquie est assez forte politiquement, économiquement et militairement pour déchirer les cartes et les documents immoraux », a déclaré le président turc, en faisant allusion aux zones économiques exclusives revendiquées par la Grèce et Chypre.

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