être la superpuissance de demain »

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A Washington, l’administration trumpiste ne dit plus « la Chine », mais le « Parti communiste chinois ». Donald Trump ne vante plus les mérites de Xi Jinping, mais assure que les Etats-Unis doivent se couper de la Chine. Comme on se sèvre d’une drogue dure. Pour le président et candidat républicain à l’élection du 3 novembre, l’objectif n’est plus de redresser l’équilibre des échanges commerciaux entre les deux pays. Ce serait naïf. Trump défend le « découplage », la désimbrication, des deux économies.

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Trump en campagne, tonitruant, jurait cette semaine : « On va mettre un terme à notre dépendance à la Chine, parce qu’on ne peut être dépendant d’un pays comme la Chine. » Et promettait : « On va rapatrier toutes nos entreprises. »

Le 23 juillet, en Californie, à la Bibliothèque Richard Nixon, le secrétaire d’Etat, Michael Pompeo, poids lourd de l’ultranationalisme américain à tendance fondamentaliste religieuse, soldait la fin d’un demi-siècle d’entente sino-américaine : ce fut « une erreur », le bilan est « un échec ». Ce jour-là, Nixon, le président républicain qui inaugura la politique « d’engagement » avec Pékin en 1972, s’est retourné dans sa tombe.

Une Chine plus dictatoriale que jamais

L’ouverture économique de la Chine n’a pas eu son pendant politique à l’intérieur, au contraire : la Chine de Xi Jinping est plus dictatoriale que jamais. Cette ouverture n’a pas fait de la Chine un « partenaire » des Etats-Unis, mais un rival – économique, technologique et stratégique, assène le secrétaire d’Etat. Pompeo passe de la critique politique à la dénonciation idéologique : il faut se « libérer des tentacules du PCC », « le monde libre doit triompher de cette nouvelle tyrannie ». Les mots – la nécessaire lutte contre « les tyrans » –, l’ambition – changer le régime – sont ceux des néoconservateurs de la fin des années 1990.

Mais il faut complexifier. Cette présentation de l’état des relations entre les deux premières économies du monde ne rend pas, ou très partiellement, compte de la situation. Devenu manifeste au lendemain des années 2010, le conflit américano-chinois, aujourd’hui porté au rouge, appelle une double remarque.

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Premièrement, le détonateur, ce n’est pas Trump, mais Xi. Pékin peut faire valoir avec quelque raison que les Etats-Unis supportent mal d’avoir largement contribué à l’émergence d’une puissance rivale globale comme l’URSS ne l’a jamais été.

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