Erdogan menace de lancer une nouvelle offensive au nord de la Syrie

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Ankara réclame de longue date l’instauration d’une zone de sécurité au-delà de sa frontière, sur des territoires contrôlés par les Kurdes, soutenus par les Etats-Unis.

Par Publié aujourd’hui à 06h04, mis à jour à 06h32

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan passe des troupes en revue le 4 août à Bursa.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan passe des troupes en revue le 4 août à Bursa. AP

Brûlant d’en découdre avec les combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) soutenus par les Etats-Unis, le président turc Recep Tayyip Erdogan menace de lancer une nouvelle offensive en Syrie, où son armée contrôle déjà plusieurs portions de territoire.

« Nous ne pouvons plus rester silencieux, notre patience est à bout. (…) Nous sommes entrés dans Afrin, Darabulus et Al-Bab. Nous allons aller à l’est de l’Euphrate », a martelé le numéro un turc, dimanche 4 août, indiquant avoir informé Washington et Moscou de sa décision.

M. Erdogan réclame de longue date l’instauration d’une zone de sécurité, une bande de terre d’une trentaine de kilomètres de profondeur le long de sa frontière avec la Syrie. Le périmètre serait géré par l’armée turque et par ses supplétifs rebelles syriens afin, selon l’argument officiel, d’empêcher toute incursion des YPG. Affilés aux Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la bête noire d’Ankara, ces combattants kurdes sont alliées aux Américains dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).

La zone avait été promise en décembre 2018 par le président américain Donald Trump, sur 32 kilomètres de profondeur, de l’Est de l’Euphrate jusqu’à la frontière irakienne, là où les YPG ont établi leur contrôle. Depuis, les pourparlers américano-turcs sur les contours de la future zone traînent en longueur. Un nouveau tour de table, organisé lundi 5 et mardi 6 août à Ankara entre militaires des deux pays, laisse peu d’espoir de voir émerger un accord.

Dialogue de sourds entre Washington et Ankara

Ankara veut étendre son contrôle sur une bande de terre profonde de 30 km à 40 km, et longue de plusieurs centaines de kilomètres, entre Tal Abyad et la frontière irakienne. Des territoires que les YPG, conquis de haute lutte par ces derniers sur l’EI, seraient obligés de quitter. Les Américains proposent aux Turcs des patrouilles conjointes sur un territoire profond de 14 km, long de 140 km, et débarrassé des YPG.

Les intérêts sont diamétralement opposés. Washington veut créer la zone pour protéger ses alliés, les Kurdes YPG, de l’armée turque. A l’inverse, Ankara voit les YPG comme « une menace sécuritaire » sur ses marches sud.

Lire aussi Syrie : Trump met en garde la Turquie contre une catastrophe économique si elle attaque les Kurdes

Les pourparlers tournent au dialogue de sourds. « Les propositions américaines ne sont pas à un niveau satisfaisant. Nous avons l’impression qu’ils essaient de gagner du temps », s’est plaint Mevlüt Cavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères, peu après la visite à Ankara de l’émissaire spécial de Washington pour la Syrie, James Jeffrey.

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