Erdogan et Khan tancent la communauté internationale

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Le président turc Erdogan au Forum mondial pour les réfugiés, le 17 décembre à Genève.
Le président turc Erdogan au Forum mondial pour les réfugiés, le 17 décembre à Genève. AP

Le forum était censé donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre du pacte mondial pour les réfugiés signé il y a tout juste un an à New York et chargé d’améliorer leur accueil et intégration. Il a surtout provoqué un coût politique avec l’intervention des deux têtes d’affiches et coorganisateurs de l’événement, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le premier ministre pakistanais Imran Khan. Ces derniers ont saisi la tribune qui leur était offerte à Genève, mardi 17 décembre, pour mettre la pression sur la communauté internationale et l’Union européenne, accusées de ne pas en faire assez pour venir en aide aux 25 millions de réfugiés et aux pays qui les accueillent.

Les Européens avaient été les premiers à réclamer, lors de la crise des réfugiés en 2015, la mise en place d’une concertation multilatérale sur le sujet. Ils étaient toutefois remarquablement absents de ce forum, qui se voulait pourtant le plus gros événement jamais organisé par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, avec près de 3 000 participants, dont de nombreux acteurs de la société civile et du secteur privé. Angela Merkel, initialement annoncée, a finalement décidé d’envoyer son ministre des affaires étrangères, Heiko Maas.

Bras de fer politique

Arrivé avec quarante-cinq minutes de retard et une délégation très nombreuse, l’homme fort d’Ankara avait au contraire décidé d’utiliser sa venue à Genève pour engager un bras de fer politique. Il n’a pas manqué de rappeler que son pays était celui qui portait le plus lourd fardeau avec 5 millions de réfugiés, dont 3,7 millions de Syriens qui ont trouvé refuge en Turquie. « Nous avons ouvert grand nos portes », a t-il rappelé, « alors que d’autres ont mis en place une politique de quotas ».

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Habitué des propos polémiques, le président turc a assuré avoir été « obligé » de lancer une opération militaire dans le nord-est syrien pour le vider des « terroristes des YPG » (Unité de protection du peuple) et assurer la protection de la Turquie, faute d’avoir reçu les aides financières promises par la communauté internationale. La création de cette « zone sûre », devrait permettre, selon lui, de rapatrier sur une base volontaire un million de réfugiés syriens. « Inacceptable », dénonce un expert qui estime que M.Erdogan « veut renverser la démographie de cette zone essentiellement kurde ».

Charge contre l’Inde

Incapable de financer seul son projet du fait d’une économie nationale en pleine crise, le président turc a réitéré son chantage à un soutien international pour mettre en place « des programmes de réinstallation (de réfugiés) et de logements », sans quoi il menace d’ouvrir « les portes de l’Europe » aux candidats à l’exil.

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