Erdogan à la recherche de sa ligne rouge en Méditerranée

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Le porte-hélicoptères « Tonnerre » escorté par des frégates lors d’un exercice naval franco-grec en mer Méditerranée, le 13 août.

Jeudi 13 août, deux rafales, le porte-hélicoptères Tonnerre et la frégate La Fayette, ont participé à un exercice commun avec la marine grecque au large de l’île de Kastellorizo. Situé dans les eaux territoriales grecques, l’endroit est devenu une zone à risque depuis que le navire turc de recherche sismique Oruç Reis, escorté par des bâtiments militaires, y effectue des prospections, au grand dam d’Athènes, qui a placé sa marine et son armée en état d’alerte.

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Mue par « sa volonté de faire respecter le droit international », la France s’est portée au secours de la Grèce. Une décision appréciée par les médias grecs, le quotidien Kathimerini saluant, à sa une de jeudi, le « message de fermeté de la France à Ankara ». Jugeant « préoccupante » la situation en Méditerranée orientale, le président Emmanuel Macron a décidé, « en coopération avec les partenaires européens », de renforcer temporairement la présence militaire française dans la zone.

Réserves d’hydrocarbures

L’exercice naval franco-grec vise à soutenir la Grèce et Chypre, confrontés à l’agressivité croissante du voisin turc. Athènes et Ankara se disputent la souveraineté de plusieurs secteurs de la Méditerranée dans lesquelles pourraient se trouver des réserves d’hydrocarbures.

Les deux parties divergent depuis longtemps sur l’étendue de leurs plateaux continentaux en mer. Mais depuis qu’en janvier 2020, la Grèce, Chypre et Israël ont signé un accord pour la construction d’un gazoduc de 1 900 km – baptisé EastMed – pour transporter le gaz naturel de la Méditerranée orientale vers l’Europe, la Turquie a redoublé d’agressivité.

Son isolement dans la région est flagrant. Voici des années qu’il n’y a pas d’ambassadeur turc en Egypte, ni en Israël. Avec la Grèce, les relations sont particulièrement orageuses. Avec l’Irak, le torchon brûle depuis qu’un drone turc a tué, mardi, deux hauts gradés irakiens en mission au nord du pays.

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Médiation d’Angela Merkel

En Méditerranée, un accident avec la Grèce avait déjà été évité à la mi-juillet de peu au large de Kastellorizo. L’envoi par la Turquie de son navire Oruç Reis, escorté par 18 bâtiments militaires, avait fortement inquiété Athènes. Le calme était revenu grâce à la médiation de la chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante de l’Union européenne (UE).

« Les deux pays avaient promis de renouer le dialogue, qui est tendu depuis le coup d’Etat manqué en Turquie en 2016. Mais le 6 août, la Grèce a signé un accord avec l’Egypte pour la délimitation de leurs zones économiques exclusives, qui passe outre l’accord turco-libyen signé en novembre dernier, un accord non reconnu par la communauté internationale. Erdogan ne l’a pas supporté », explique Panagiotis Tsakonas, chercheur à la Fondation hellénique pour la politique européenne et étrangère (Eliamep).

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