entre Riyad et Doha, la guerre d’influence continue – Jeune Afrique

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Après l’échec cet été du rachat du club de football de Newcastle, l’Arabie Saoudite tente de rattraper son retard dans la diplomatie du sport.


À Dubaï, Abou Dhabi, Riyad ou Djeddah, les supporters de dernière minute du Bayern Munich ont poussé un immense soupir de soulagement quand le club allemand a remporté la Ligue des Champions face au Paris Saint-Germain (PSG), le 23 août dernier à Lisbonne (1-0). Le club allemand a beau être sponsorisé depuis 2017 par Qatar Airways à hauteur de 10 millions d’euros par an, et effectuer tous les hivers un stage à Doha depuis 2011, tout était préférable à une victoire parisienne, qui aurait été vécue comme une humiliation en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

Le PSG est depuis 2011 la propriété exclusive de Qatar Sports Investments (QSI), et la réussite sportive du club français au niveau européen est la hantise des princes saoudiens et émiratis. Depuis le mois de mai 2017, le Qatar est en effet visé par un blocus économique de la part de l’Arabie Saoudite et de ses alliés, dont les Émirats arabes unis et l’Égypte. Tous ces pays, et quelques autres (Bahreïn) ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, au motif que le Qatar est un des soutiens des Frères Musulmans, mais financerait également des mouvements terroristes tels qu’Al-Qaïda.

Au-delà de ces arguments avancés, une autre raison du blocus résiderait dans l’influence — jugée démesurée par ses détracteurs — prise par le petit émirat dans la région. Et même au niveau mondial, à travers sa diplomatie du sport. Après l’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2022, Doha a, pêle-mêle, racheté le PSG, lancé la chaîne consacrée au sport beIN SPORTS, accueilli les championnats du monde d’athlétisme 2019, et organisé un Grand Prix de Formule 1 annuel.

Lobbying qatari

Autant de succès que le Qatar agite sous le nez de ses puissants voisins. Alors, l’Arabie Saoudite a décidé également de combler son retard. Ou au moins d’essayer. Car le royaume traîne une image détestable en matière de droits de l’Homme, que n’ont arrangé ni sa guerre au Yémen ni l’assassinat de l’éditorialiste Jamal Khashoggi.



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JeuneAfrique

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