Entre Merkel et Macron, désaccords annoncés sur le choix des dirigeants européens

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Au surlendemain des élections européennes, les Vingt-Huit vont réfléchir à la délicate succession de Jean-Claude Juncker, le président de la commission, qui opposent le président français et la chancelière allemande.

Par et Publié aujourd’hui à 13h04

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Emmanuel Macron et Angela Merkel,le 9 mai à Sibiu (Roumanie).
Emmanuel Macron et Angela Merkel,le 9 mai à Sibiu (Roumanie). Ludovic Marin / AP

La question agite beaucoup les milieux bruxellois depuis le début de l’année, mais les discussions sont rentrées dans le dur après les résultats des élections européennes, dès le dimanche 26 mai au soir. Qui remplacera le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, Donald Tusk au Conseil (les Etats membres), Antonio Tajani au Parlement européen, la chef de la diplomatie Federica Mogherini, et même Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne ?

Les enjeux de ce mercato sont considérables et, au Parlement, les principaux groupes politiques (les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates du PES, les libéraux de l’ALDE et les Verts) ont bien l’intention de peser sur les décisions. Le traité de Lisbonne précise, en effet, que les dirigeants de l’UE doivent « tenir compte » du résultat des élections. Ils refusent, cependant, d’être complètement liés par celui-ci.

Le PPE et le PES ont pris les devants en espérant reconduire un système importé d’Allemagne, celui des « spitzenkandidaten » (têtes de liste), qui avait permis à Jean-Claude Juncker, gagnant des élections avec le PPE, d’être désigné en 2014. Cette fois, les deux principaux partis de l’hémicycle ont désigné leur candidat dès l’automne 2018.

Le PPE a choisi Manfred Weber, un Bavarois de 46 ans, qui a fait toute sa carrière politique comme eurodéputé, depuis 2004. Il est sérieux mais souffre d’un déficit de notoriété et du fait qu’il n’a jamais exercé de responsabilité gouvernementale, alors que le président de la Commission a rang de chef d’Etat ou de gouvernement. Sa famille politique est par ailleurs affaiblie par la perte d’une trentaine de sièges, dimanche. Et, surtout, Emmanuel Macron tente de faire dérailler sa candidature. Au risque d’une confrontation avec Berlin ? Angela Merkel a pris son temps mais, vendredi 24 mai, la chancelière a soutenu sans ambiguïté M. Weber, lors d’un dernier meeting de la CSU-CDU, à Munich.

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Le PES, lui, a désigné le Néerlandais Frans Timmermans, 58 ans, pour porter ses couleurs. L’actuel premier vice-président de la Commission est un homme d’expérience et un brillant orateur (en sept langues), ainsi qu’un fervent défenseur des valeurs européennes. Il a assuré à son parti, le PVDA, un beau succès aux Pays-Bas, mais, globalement, les sociaux-démocrates européens ont subi un revers électoral, ce qui amoindrit les chances de leur « spitzenkandidat ».

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