Entre les Vingt-Sept, rapports de force et marchandages budgétaires

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Le président du Conseil européen,  Charles Michel, à Bruxelles, le 16 février.
Le président du Conseil européen,  Charles Michel, à Bruxelles, le 16 février. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Dès lors qu’il s’agit de parler argent, les vingt-sept pays de l’Union européenne ont bien du mal à s’entendre. A la veille du sommet qui doit rassembler, jeudi 20 et vendredi 21 février à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement et tenter de définir le budget de l’Europe pour la période comprise entre 2021 et 2027, les protagonistes affûtent encore leurs derniers arguments. Et, à les entendre, on voit mal comment ils pourraient parvenir à un accord, quand bien même ils y passeraient la nuit. Mais, après tout, les négociations de ce type s’accompagnent toujours d’une scénographie très théâtrale qui n’empêche pas forcément un épisode heureux.

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Charles Michel n’a pas ménagé sa peine pour rapprocher les positions des uns et des autres avant la rencontre de cette semaine. Le président du Conseil espère ainsi accompagner les débuts de la nouvelle commission d’Ursula von der Leyen. Et tourner la page du Brexit, même si le récent départ des Britanniques, le 31 janvier, ne simplifie pas pour autant les négociations. Le pays était le deuxième contributeur net, après l’Allemagne, et sa sortie représente un manque à gagner de 75 milliards d’euros pour l’Europe, sur les sept ans que couvre son budget pluriannuel.

« J’ai conseillé [aux dirigeants européens] de prendre quelques chemises de plus que ce qu’ils mettent d’habitude dans leur valise », confie l’ex-premier ministre belge, qui n’exclut pas de jouer les prolongations. Emmanuel Macron, en tout cas, n’avait pas, mardi soir, modifié son agenda et prévoyait toujours de rencontrer des agriculteurs ultramarins vendredi soir, avant de se rendre au Salon de l’agriculture le lendemain…

Recul des grandes politiques

Pour l’heure, la proposition que Charles Michel a mise sur la table, vendredi 14 février, cristallise les oppositions. Elle est articulée sur un budget total de 1 095 milliards d’euros sur la période 2021-2027 (en euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation), soit 1,074 % du revenu national brut des Vingt-Sept, contre 1,16 % entre 2014 et 2020. Et se manifeste par un recul des grandes politiques de l’Europe, la politique agricole commune (PAC) et les fonds de cohésion (destinés aux régions les moins développées), qui représentent encore, dans ce schéma, plus de 65 % du total.

Le reste sert à financer le fonctionnement des institutions, la recherche, le numérique, la défense, les migrations, ou encore Erasmus. Et 25 % du budget sont affectés à la transition climatique, martèle-t-on à Bruxelles, où l’on veut convaincre que les nouvelles priorités de la commission ne sont pas oubliées. Un effort à relativiser, dans la mesure où près de 20 % du budget actuel de l’Union européenne sont déjà consacrés à cette cause.

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