Entre économie de marché et Etat providence, le modèle Morales

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En Bolivie, le Mouvement vers le socialisme d’Evo Morales fait campagne sur les acquis de ses treize années au pouvoir et vante son bilan économique et social.

Par Publié aujourd’hui à 11h14, mis à jour à 11h18

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Des affiches de campagne d’Evo Morales, dans une rue d’El Alto, le 16 octobre.
Des affiches de campagne d’Evo Morales, dans une rue d’El Alto, le 16 octobre. Stringer . / REUTERS

Hilda Huanca s’engouffre dans le téléphérique qui la mène à El Alto, ville banlieue de la capitale, au-dessus de La Paz, à plus de 4 000 mètres d’altitude. Chef d’une petite entreprise de transport de gros, elle commerce avec l’Europe et les Etats-Unis. « L’activité est bonne », estime-t-elle, satisfaite. « L’an dernier nous avons embauché trois employés. »

Avec près d’un million d’habitants, El Alto, deuxième ville du pays, est un des carrefours stratégiques qui relie l’intérieur des terres avec les ports chiliens et péruviens du Pacifique. Une ville jeune, dans laquelle 30 % des habitants ont moins de 30 ans, et où sont implantées une grande partie des entreprises boliviennes.

Luis Chachaqui, lui, a vu son activité bondir. Sa petite entreprise de construction, créée en 2011 avec trois employés en compte maintenant soixante et est présente dans tout le territoire. « Nous avons des contrats avec le public et le privé. Récemment, nous avons construit une piscine olympique et un parc d’exposition », raconte-t-il fièrement. Poussés par un marché interne dynamique, Hilda Huanca et Luis Chachaqui font partie de ceux qui ont bénéficié du boom économique de la Bolivie.

Une stabilité économique dont Evo Morales a fait son atout principal

Avec une projection de 4 % de croissance cette année et, en moyenne, de 5 % depuis quinze ans selon le Centre stratégique latino-américain de géopolitique (le Celag, marqué à gauche), la Bolivie détient l’un des meilleurs taux de croissance de la région.

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Une stabilité économique dont Evo Morales, président depuis 2005, a fait son atout principal pour gagner la bataille présidentielle, le 20 octobre. Candidat à sa quatrième réélection, il mise sur le slogan « Un futur sûr » et vante un bilan avantageux : des réserves de devises importantes, une faible inflation, un chômage au plus bas (4 %).

A grand renfort de communication, le Mouvement vers le socialisme (MAS – parti d’Evo Morales) diffuse l’image d’une Bolivie moderne qui s’est transformée, notamment grâce à la construction d’infrastructures, de ponts et de routes. Des chantiers qui séduisent le plus grand nombre, dans ce pays de 11 millions d’habitants, à la géographie accidentée et aux zones enclavées, entre montagnes, forêts et vallées.

Nationalisation des secteurs stratégiques

Pourtant, selon le président bolivien, le « miracle économique » ne doit rien à un coup de pouce divin, mais à sa politique de nationalisation des secteurs stratégiques. A son arrivée au pouvoir, Evo Morales nationalise ainsi le gaz et le pétrole. Il bénéficie dans le même temps d’un cycle de prix des matières premières élevé.

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