Enseignants agressés : L’«extended stream» pointé du doigt

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Des élèves de l’«extended stream», selon des enseignants, feraient preuve de violence envers leurs camarades mais aussi envers les profs.

Des élèves de l’«extended stream», selon des enseignants, feraient preuve de violence envers leurs camarades mais aussi envers les profs.

Trop, c’est trop ! Humiliations, insultes, harcèlement, voire agression… les enseignants des collèges publics et privés en voient de toutes les couleurs. Rien que cette semaine, deux cas d’agression contre des enseignants ont été rapportés. «Dans la majeure partie des cas reçus, cela implique des élèves du prévoc», fait valoir Bhojeparsad Jhugdamby, le président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE).

Ce n’est, toutefois, pas forcément de leur faute, avance le syndicaliste. Il blâme plutôt le système préprofessionnel ou l’«extended stream» comme on l’appelle dans le milieu. «L’extended stream n’a pas l’air de marcher. Ces élèves sont frustrés et révoltés car ils ne peuvent pas s’adapter.» Raison pour laquelle il souhaite que cette formule soit revue. «Les élèves de l’extended stream ont besoin d’une pédagogie spécifique et spécialisée et doivent suivre leur scolarité dans un établissement séparé», insiste Bhojeparsad Jhugdamby.

Interrogé par l’express, Shiv Luchoomun, directeur de la Private Secondary Education Authority, avance qu’il n’est pas au courant de ces cas. Ajoutant qu’il ne peut s’exprimer sans avoir obtenu un rapport détaillé. Au ministère de l’Éducation, une source officielle indique que deux cas d’agression sur des enseignants ont été rapportés et qu’une enquête est en cours.

Mercredi après-midi, une enseignante d’un collège d’État du centre a été violentée par une élève de l’extended stream. Cette dernière a été interpellée par l’éducatrice alors que l’élève utilisait son téléphone portable. Mécontente d’être réprimandée, la jeune fille s’est mise à insulter l’enseignante.

«Elle utilisait un langage grossier et j’ai essayé de la calmer, en vain. Elle a poussé la table sur mon pied», raconte l’enseignante. Elle soutient avoir couru jusqu’à la salle des profs, pour y chercher de l’aide. L’élève, souligne-t-elle, se serait lancée à sa poursuite.

Cette semaine toujours, une autre enseignante, exerçant dans un collège privé du Nord, dit avoir été brutalisée par un groupe d’élèves de Grade 9, du pré-professionnel. Elle déclare les avoir surpris alors qu’ils tentaient de quitter la classe. Ils l’auraient alors poussée contre le tableau. Blessée, l’enseignante a dû être transportée au dispensaire de la région pour y recevoir des soins.

De son côté, une prof de Grade 7 a, mardi, partagé sur les réseaux sociaux une lettre qu’elle a adressée au ministère de l’Éducation en avril, après son agression par un groupe de collégiennes. Elle y raconte le calvaire qu’elle a subi et a réclamé son transfert du collège de l’Ouest où elle exerçait. Demande qui a été agréée.

Au dire de l’enseignante, le vendredi 12 avril, cinq élèves de Grade 9, de l’extended stream, l’auraient malmenée. Alors qu’elle se trouvait en classe, ces dernières faisaient du bruit dehors. C’est en intervenant que la situation aurait dégénéré. Elle précise que ce groupe de cinq filles l’aurait copieusement insultée avant de la rouer de coups. Elle aurait même été frappée avec une pierre à l’estomac. Elle doit son salut à l’intervention d’une autre prof.

Selon la victime, ce n’est pas la première dispute entre ces élèves et elle. L’enseignante affirme avoir rapporté ces cas au recteur du collège mais qu’il n’y aurait eu aucune suite. Après avoir reçu des soins à l’hôpital, elle a porté plainte à la police.


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Lexpress

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