enfin la renaissance avec son barrage géant ? – JeuneAfrique.com

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Addis-Abeba maintient la pression pour que le barrage sur le Nil bleu produise ses premiers kilowattheures d’ici à la fin de 2020. Et pour trouver un compromis avec ses voisins.


«Abbay, Abbay » dit la chanson. De sa voix psalmodiante, l’artiste Gigi semble supplier le Nil bleu – son nom international – de ralentir sa course tumultueuse vers l’ouest puis vers le nord ; de devenir enfin autre chose que « la richesse du désert ».

Car, bien que 86 % de ses eaux proviennent des hauts plateaux de l’Éthiopie, c’est bien les plaines sèches d’Égypte qui sont le « don du Nil » célébré dans l’Antiquité par l’historien grec Hérodote. La rivière Abbay, principal affluent du plus grand fleuve du monde, a longtemps été le paradoxe douloureux d’une Éthiopie moderne marquée par les sécheresses et les famines.

Tout a changé en février 2011 lorsque, devant le Parlement, le défunt Premier ministre Mélès Zenawi a annoncé la construction du barrage de la Renaissance éthiopienne. Dès le mois d’avril, l’ancien maquisard marxiste pose, casquette rouge sur la tête, la première pierre du futur plus grand ouvrage hydraulique d’Afrique en matière de production d’énergie.

Il y a désormais une glorification du barrage

Dès lors, « la musique, la culture populaire, ont complètement évolué. Il y a désormais une glorification du barrage », raconte Wondwosen Michago, un universitaire éthiopien qui travaille depuis Lund, en Suède, sur cette « émotion collective » que sont les ouvrages hydrauliques. De l’Espagne de Franco à l’Égypte de Nasser en passant par les États-Unis de Roosevelt, « les barrages ont toujours été utilisés comme outils de construction nationale ».

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Avec son projet censé produire plus de 15 000 GWh par an, l’Éthiopie ne fait pas exception. Puisque la Banque mondiale a refusé de s’impliquer dans une histoire potentiellement conflictuelle à l’échelle régionale, le gouvernement de la République fédérale a annoncé son intention de le financer par ses propres moyens.



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JeuneAfrique

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