Enfants de djihadistes en Syrie : les familles s’impatientent

0
235

[ad_1]

Les proches des combattants ayant rejoint l’EI multiplient les démarches ces derniers jours. Un plaidoyer qui bute sur des contraintes juridiques, diplomatiques, et l’opinion.

Par Elise Vincent Publié aujourd’hui à 11h05, mis à jour à 11h06

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Dans un camp de réfugiés accueillant des familles de djihadistes, dans la région kurde de Hasaka, le 8 mars.
Dans un camp de réfugiés accueillant des familles de djihadistes, dans la région kurde de Hasaka, le 8 mars. Issam Abdallah/REUTERS

Depuis l’annonce, en octobre 2018, d’un possible retour organisé des enfants de djihadistes retenus au Kurdistan syrien, les parents, grands-parents, ou proches des combattants qui ont rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) ne cessent de compter les jours. Des espoirs que n’a fait qu’accroître l’annonce, mi-décembre 2018, du retrait précipité des troupes américaines. Mais, face aux tergiversations françaises, ils s’impatientent. Et, depuis plusieurs semaines, malgré l’opposition de l’opinion hexagonale, ils tentent désormais par tous les moyens d’alerter sur la situation plus spécifique de leurs enfants ou petits-enfants dans ces zones.

Interviews, tribunes, notamment dans Le Monde, actions en justice… tout est tenté par ces familles et leurs avocats. Lundi 11 mars, un recours a encore été envoyé au tribunal administratif de Paris par l’avocate Samia Maktouf, au nom des grands-mères de deux orphelins de 5 ans et 2 ans retenus au camp de Roj. « Ces enfants français courent un réel danger », justifie-t-elle en avançant « les velléités militaires de la Turquie dans cette zone autonome, ainsi que la volonté affirmée du régime syrien d’en prendre possession (…) ». L’avocate invoque notamment une « violation de la convention des droits de l’enfant ».

« Risque de mort imminente »

Rien ne dit toutefois que cette démarche aboutisse. En l’absence de représentation de l’Etat ou d’autorités consulaires en Syrie depuis 2012, les saisines des juridictions françaises n’ont que peu de chances de prospérer. En janvier 2018, quatre avocats – Mes Marc Bailly, William Bourdon, Marie Dosé et Martin Pradel – avaient déjà déposé plainte pour « détention arbitraire » auprès du procureur de la République de Paris. Ils contestaient alors le fait que les mères de ces enfants puissent être jugées au Kurdistan syrien – non reconnu comme un Etat – et donc retenues sur zone pour une durée indéterminée avec leur progéniture. Mais cette plainte a été classée sans suite.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: