Enfants abusés à distance par webcams interposées : des faits recensés en Suisse

Une agression sexuelle sur mineur à distance vient d’être jugée en France. Une première. Le phénomène touche également la Suisse.

L’affaire a fait la Une de nombreux médias dans l’Hexagone. Mi-janvier, pour la première fois en France, une homme a été jugé pour avoir commandité des agressions sexuelles sur enfants à distance, un phénomène plus connu sous son appellation anglophone «live distant child abuse».

Il a payé des gens en Roumanie et aux Philippines pour qu’ils fassent subir à des enfants, souvent les leurs, différents sévices sexuels. Grâce à une webcam, le pervers pédophile pouvait observer la scène en direct et donner des instructions précises, selon ses envies.

Ce type de pratiques est connu d’Europol depuis 2013. «Mais nous avons remarqué une nette augmentation ces derniers 24 mois», déplore la porte-parole Ina Mihaylova. Cette dernière ajoute que les victimes viennent principalement des pays du Sud-Est asiatique, mais aussi de pays membres de l’Union européenne.

Un cas vaudois

En Suisse, un cas similaire est actuellement en cours d’instruction dans le canton de Vaud. Le procureur Xavier Christe, du Ministère public de La Côte, ne souhaite toutefois pas donner de détails, l’enquête n’était pas terminée. «A ce stade, je ne vois pas l’intérêt d’alerter la population», justifie-t-il.

Thomas Dayer, porte-parole de l’Office fédéral de la police (Fedpol), ne peut quant à lui pas affirmer qu’il s’agisse d’une première en Suisse. «Nos différents partenaires internationaux, tels que le FBI aux USA, nous transmettent régulièrement des suspicions qui concernent l’ensemble du pays. Mais il appartient aux polices cantonales de mener l’enquête. Dès lors, nous ne savons pas s’il s’agissait de cas avérés ou non», explique-t-il.

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