En visite officielle en Israël, Macron devra compter avec la défiance des Français juifs

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Le président de la République, Emmanuel Macron, en visite au cimetière juif de Quatzenheim (Bas-Rhin), après la profanation d’environ 80 tombes, le 19 février 2019.
Le président de la République, Emmanuel Macron, en visite au cimetière juif de Quatzenheim (Bas-Rhin), après la profanation d’environ 80 tombes, le 19 février 2019. FREDERICK FLORIN / AFP

Rassurer et convaincre. Du mercredi 22 au jeudi 23 janvier, Emmanuel Macron doit effectuer son premier déplacement en Israël et dans les Territoires palestiniens en tant que président de la République française, avec pour point d’orgue la commémoration du 75anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, jeudi au mémorial de Yad Vashem. Il devra faire face à la défiance des Français de confession juive, alimentée par la recrudescence des actes antisémites dans l’Hexagone.

Selon une étude de l’institut de sondage IFOP, réalisée pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) et l’American Jewish Committee (AJC), publiée le 20 janvier, plus d’un tiers (34 %) des Français de confession ou de culture juive disent aujourd’hui se sentir menacés au quotidien en raison de leur appartenance religieuse. Pis, sept sur dix déclarent avoir été victimes d’au moins un acte antisémite au cours de leur vie, principalement des agressions verbales (64 %) et des insultes (48 %), mais aussi des violences physiques (23 %). « L’antisémitisme en France ne saurait être réduit à quelques faits divers sordides », souligne l’étude.

En 2018, 2 415 Français ont émigré en Israël

De fait, la France est confrontée depuis plusieurs années à une forte montée de l’antisémitisme. En 2018, dernière statistique disponible, 541 actes antisémites ont été recensés en France, ce qui réprésente un bond de 73 % par rapport à l’année précédente. Le 3 décembre 2019, 107 tombes ont encore été profanées et recouvertes de croix gammées dans le cimetière juif de Westhoffen (Bas-Rhin). « L’antisémitisme est un crime et nous le combattrons (…) jusqu’à ce que nos morts puissent dormir en paix », avait alors réagi Emmanuel Macron, assurant que « les juifs sont et font la France ».

Malgré ces déclarations, une forme de défiance s’est installée. Selon un autre sondage de l’IFOP, réalisé pour i24News et ELNET France, publié lui aussi lundi, deux tiers des Israéliens jugent inefficaces les mesures prises par la France pour lutter contre l’antisémitisme. « Les Israéliens se montrent majoritairement inquiets quant à la situation des juifs en France : 60 % d’entre eux estiment que les Français de religion ou de culture juive ne sont pas en sécurité dans l’Hexagone », souligne l’étude. En 2018, 2 415 Français ont émigré en Israël, un chiffre en baisse depuis le record de 2015, lorsque 8 000 départs avaient été comptabilisés, mais qui montre que l’« alya » reste d’actualité pour un nombre important de familles.

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