En Ukraine, Volodymyr Zelensky entre deux tempêtes géopolitiques

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Critiqué pour sa conversation téléphonique avec Donald Trump, le président est en outre accusé de faiblesse face à la Russie.

Par Publié aujourd’hui à 10h43, mis à jour à 18h15

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky examine une carte en compagnie d’officiers, le 14 octobre dans la région de Donetsk.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky examine une carte en compagnie d’officiers, le 14 octobre dans la région de Donetsk. STR / AFP

Il s’est élancé devant les parlementaires, les poings levés et le sourire triomphant. Ce 3 septembre, Volodymyr Zelensky, 41 ans, savoure sa victoire. La Rada, le parlement de Kiev, vient de voter en première lecture un texte levant l’immunité parlementaire en cas de poursuites pénales. Après avoir raflé 73 % des suffrages en avril, le parti du président, le « serviteur du peuple », a remporté la majorité absolue aux élections législatives de juillet. Assez pour imposer à son pays, où les affaires politiques ne sont jamais très éloignées des oligarques crapuleux, un calendrier de réformes, au pas de course. « Quick wins, big promises » (succès rapides, grosses promesses), titre le site anglophone Kyiv Post, égrainant la trentaine de mesures attendues, pour la plupart d’ici aux six prochains mois. « Nous avons une chance unique de mener à bien les réformes nécessaires. Et je le veux. La seule chose qui nous manque, c’est le temps. La société n’attendra pas quelques années pour qu’on se mette au travail », lance-t-il à ses équipes.

Las. Quinze jours plus tard, l’homme pressé est emporté dans une tempête géopolitique. Sans même l’en informer, la Maison Blanche révèle le ­contenu d’une conversation téléphonique qu’il a tenue avec Donald Trump, ouvrant la voie à une procédure d’impeachment visant le 45e président des Etats-Unis. Lors de cet échange, daté du 25 juillet, l’ancien magnat de l’immobilier réclame avec insistance la réouverture d’une enquête sur Hunter Biden, le fils d’un de ses rivaux démocrates, Joe Biden, du temps où il était ­administrateur d’une société ­gazière ukrainienne. Volodymyr Zelensky, gêné, tente de ne pas le contrarier pour ne pas renoncer à une aide militaire de plusieurs centaines de millions de dollars. « Un chantage mafieux », dénonce l’opposition américaine.

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De ce coup de fil, les Ukrainiens retiendront les flagorneries de leur président vantant le confort de la Trump Tower, à New York, ou assurant à son homologue : « C’est vrai, vous avez totalement raison. A 100 %, non, vous avez ­raison à 1 000 % ». Et puis cette petite phrase assassine au sujet du nouveau procureur ukrainien : « Comme nous avons remporté la majorité absolue au Parlement, le prochain procureur général sera choisi à 100 % par moi, ce sera mon candidat ». En quelques mots, Volodymyr Zelensky, qui promettait de dépoussiérer le pays, prend des airs de « débutant » manipulé et manipulable par les grandes puissances.

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