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Candidat à sa réélection, le président sortant n’est pas certain de passer le premier tour de la présidentielle ukrainienne, dimanche 31 mars.
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Cela ressemble à une dernière tentative, un rien désespérée, de retourner un électorat qui lui a massivement tourné le dos. « Réfléchis », somment les toutes dernières affiches électorales du président sortant, Petro Porochenko, candidat à sa réélection, dimanche 31 mars. Rien d’autre, ni signature ni portrait du président, seulement cet appel à la raison face au saut dans l’inconnu que représenterait l’élimination du sortant au soir du premier tour.
Des milliers d’internautes lui ont emboîté le pas, dont certaines personnalités qui jusque-là ne s’étaient pas montrées avares de critiques envers l’action du président : « Ne vote pas pour le fun », proclament-elles, affichant elles aussi leur inquiétude face aux deux candidats les mieux placés pour accéder au second tour : le comédien Volodymyr Zelenski, à qui les sondages prédisent la première place, qui a réussi le tour de force de mener campagne « sans prononcer une seule parole politique », selon le mot d’un diplomate occidental ; et la revenante Ioulia Timochenko, ancienne première ministre (2005 et 2007-2010), qui se présente en réformatrice modèle après avoir été longtemps l’emblème du système oligarchique et corrompu ukrainien.
Cela suffira-t-il ? Les derniers sondages placent Petro Porochenko en troisième position (16,4 %), à un cheveu de Mme Timochenko (16,6 %), et loin de M. Zelenski (27,7 %). Dans la dernière ligne droite, le candidat a été éclaboussé par un scandale particulièrement embarrassant de détournement de fonds destinés à l’armée, dans lequel plusieurs de ses proches apparaissent.
Pro-européens et prorusses
Alors, l’heure est à la dramatisation. « Ce qui est en jeu, c’est l’irréversibilité des réformes et l’orientation géopolitique du pays », assure Konstantin Eliseev, vice-chef de l’administration présidentielle, pendant que d’autres conseillers se montrent encore plus catégoriques : « C’est Porochenko ou Poutine. » En réalité, et c’est une première en Ukraine, le scrutin ne met pas aux prises pro-européens et prorusses – le candidat représentant cet électorat, Iouri Boïko, est relégué à une lointaine quatrième place –, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que face à un Zelenski inexpérimenté et une Timochenko réputée trop souple face au Kremlin, seul le président peut tenir le cap « euro-atlantique ».
« Porochenko a été un bon président de crise » Volodymyr Fesenko, politiste
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