En Ukraine, Petro Porochenko face à son bilan

0
249

[ad_1]

Candidat à sa réélection, le président sortant n’est pas certain de passer le premier tour de la présidentielle ukrainienne, dimanche 31 mars.

Publié aujourd’hui à 11h00, mis à jour à 11h00

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Une affiche de campagne de Petro Porochenko, à Kiev, le 26 mars. « Beaucoup de cenadidats, un seul président », peut-on lire dessus.
Une affiche de campagne de Petro Porochenko, à Kiev, le 26 mars. « Beaucoup de cenadidats, un seul président », peut-on lire dessus. Emilio Morenatti / AP

Cela ressemble à une dernière tentative, un rien désespérée, de retourner un électorat qui lui a massivement tourné le dos. « Réfléchis », somment les toutes dernières affiches électorales du président sortant, Petro Porochenko, candidat à sa réélection, dimanche 31 mars. Rien d’autre, ni signature ni portrait du président, seulement cet appel à la raison face au saut dans l’inconnu que représenterait l’élimination du sortant au soir du premier tour.

Des milliers d’internautes lui ont emboîté le pas, dont certaines personnalités qui jusque-là ne s’étaient pas montrées avares de critiques envers l’action du président : « Ne vote pas pour le fun », proclament-elles, affichant elles aussi leur inquiétude face aux deux candidats les mieux placés pour accéder au second tour : le comédien Volodymyr Zelenski, à qui les sondages prédisent la première place, qui a réussi le tour de force de mener campagne « sans prononcer une seule parole politique », selon le mot d’un diplomate occidental ; et la revenante Ioulia Timochenko, ancienne première ministre (2005 et 2007-2010), qui se présente en réformatrice modèle après avoir été longtemps l’emblème du système oligarchique et corrompu ukrainien.

Lire aussi En Ukraine, l’élection présidentielle face aux risques de cyberattaque et de désinformation

Cela suffira-t-il ? Les derniers sondages placent Petro Porochenko en troisième position (16,4 %), à un cheveu de Mme Timochenko (16,6 %), et loin de M. Zelenski (27,7 %). Dans la dernière ligne droite, le candidat a été éclaboussé par un scandale particulièrement embarrassant de détournement de fonds destinés à l’armée, dans lequel plusieurs de ses proches apparaissent.

Pro-européens et prorusses

Alors, l’heure est à la dramatisation. « Ce qui est en jeu, c’est l’irréversibilité des réformes et l’orientation géopolitique du pays », assure Konstantin Eliseev, vice-chef de l’administration présidentielle, pendant que d’autres conseillers se montrent encore plus catégoriques : « C’est Porochenko ou Poutine. » En réalité, et c’est une première en Ukraine, le scrutin ne met pas aux prises pro-européens et prorusses – le candidat représentant cet électorat, Iouri Boïko, est relégué à une lointaine quatrième place –, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que face à un Zelenski inexpérimenté et une Timochenko réputée trop souple face au Kremlin, seul le président peut tenir le cap « euro-atlantique ».

« Porochenko a été un bon président de crise » Volodymyr Fesenko, politiste

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: