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Distribuée par le Croissant-Rouge turc et le Programme alimentaire mondial, la carte améliore l’ordinaire de 1,7 millions de réfugiés sur les 3,6 millions que compte la Turquie.
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Si Musa, un père de famille syrien réfugié à Ankara, parvient à joindre les deux bouts, c’est grâce à l’argent qu’il reçoit chaque mois à travers une carte bancaire financée par l’Union européenne. Distribuée aux réfugiés les plus vulnérables par le Croissant-Rouge turc et le Programme alimentaire mondial de l’ONU, financée à 90 % par l’UE, la carte améliore l’ordinaire de 1,7 million de réfugiés sur les 3,6 millions hébergés actuellement par la Turquie, des Syriens pour la plupart.
Il s’agit du plus gros programme d’aide sociale et humanitaire de l’Union conclu dans le cadre de l’accord signé en mars 2016 avec la Turquie pour arrêter les flux migratoires vers l’Europe. Sur les 6 milliards d’euros prévus pour l’aide aux réfugiés syriens, la Turquie a déjà reçu 2,22 milliards.
« Sans la carte, je ne pourrais pas faire vivre ma famille », assure Musa depuis l’appartement vétuste mais propre qu’il occupe avec sa femme Murfet et leurs quatre enfants, dans un faubourg d’Ankara appelé « la petite Alep » (« Küçuk Aleppo »), tant les réfugiés y sont nombreux. Originaires de cette ville du nord-ouest de la Syrie, Musa, 43 ans, et Murfet, 29 ans, ont trouvé refuge en Turquie après avoir fui la guerre dans leur pays. Lui a trouvé du travail dans une fabrique de meubles pour 1 500 livres turques par mois (environ 240 euros), elle s’occupe des enfants.
Intégration des nouveaux arrivants
« Mon salaire suffit à peine. Ces derniers temps, les prix n’ont cessé de flamber, la note d’électricité a été multipliée par trois », soupire le père de famille, son dernier-né sur ses genoux, ajoutant que « la vie serait compliquée » sans l’argent versé chaque mois sur la carte, soit 120 livres turques par personne. Cette aide permet au couple de payer le loyer et de régler la facture de la navette qui transporte chaque jour jusqu’à l’école les deux aînés, Mohammad, 12 ans, et Mustafa, 8 ans.
Tous les enfants de réfugiés n’ont pas cette chance. Nombreux sont ceux qui, plutôt que de fréquenter l’école, travaillent pour des salaires de misère dans les ateliers de confection ou dans les arrière-cuisines des restaurants. Là encore, des fonds venus de l’UE sont attribués à travers la carte à des familles pauvres afin de les encourager à scolariser leurs enfants. Environ 400 000 enfants de parents réfugiés syriens sont nés en Turquie depuis 2011.
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