en Turquie, un couvre-feu le week-end mais pas de confinement total

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Le grand pont du Bosphore, reliant les rives européenne et asiatique d’Istanbul, est vidé de son trafic, samedi 18 avril au soir.
Le grand pont du Bosphore, reliant les rives européenne et asiatique d’Istanbul, est vidé de son trafic, samedi 18 avril au soir. UMIT BEKTAS / REUTERS

Des avenues vides, un ciel dépollué, des dauphins évoluant dans les eaux du Bosphore : Istanbul a vécu son deuxième week-end de couvre-feu, samedi 18 et dimanche 19 avril. Un épais silence, troublé par les seuls cris des mouettes et les klaxons des camionnettes des boulangers autorisés à circuler pour vendre le pain, a régné sur la ville de 16 millions d’habitants qui est aussi le principal cluster de l’épidémie de Covid-19 en Turquie, avec 60 % des cas enregistrés.

Comme dans toutes les autres villes du pays, les Stambouliotes se sont pliés avec discipline à l’injonction des autorités, répétée cinq fois par jour en même temps que l’appel à la prière depuis les minarets : « Restez chez vous ! »

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Entré en vigueur vendredi 17 avril à minuit, ce deuxième couvre-feu n’a pas suscité l’affolement de la semaine précédente, quand la population, prévenue de la mesure deux heures avant son entrée en vigueur, s’était précipitée dans les commerces de bouche, faisant fi des mesures de distanciation sociale.

Hormis cette bévue, les autorités, confrontées à une propagation rapide du coronavirus, ont pris des mesures drastiques contre la pandémie, confinant les moins de 20 ans et les plus de 65 ans, soit 33 millions de personnes, invitant les autres à limiter leurs déplacements. Le port du masque est désormais obligatoire dans les commerces. Les déplacements ont été interdits entre 31 grandes villes du pays.

Un nouvel hôpital est actuellement en construction sur le site
de l’ancien aéroport Ataturk, à Istanbul

Si le confinement total n’a pas été imposé, c’est par peur de voir l’économie s’effondrer. « Les rouages doivent tourner », avait déclaré le président Recep Tayyip Erdogan au début de la crise sanitaire. Une partie de l’activité économique se poursuit pendant la semaine, notamment sur les chantiers, où des ouvriers protestent régulièrement de leur manque de masques et d’accès à l’eau pour se laver les mains. Les seuls commerces autorisés à ouvrir sont les alimentations et les pharmacies. Depuis le 24 mars, le grand bazar d’Istanbul est fermé.

Melek, qui vend des loukoums, se ronge les sangs depuis qu’elle a dû fermer sa confiserie du quartier populaire de Sisli. « Qui va payer le loyer de ma boutique ? Le propriétaire m’a dit que je pourrai payer après la crise, sauf que personne ne peut dire quand celle-ci prendra fin », soupire-t-elle.

La ville doit se débattre avec le fardeau financier de la pandémie et anticiper l’accueil des patients à venir. Les autorités sanitaires estiment que le rythme des infections pourrait atteindre son pic dans une dizaine de jours. Les hôpitaux sont sur le pied de guerre. Un nouvel hôpital est actuellement en construction sur le site de l’ancien aéroport Atatürk, à Istanbul, où une piste d’atterrissage a été démolie. Samedi, le président a supervisé l’opération depuis son hélicoptère.

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