en Turquie, sauver le tourisme avant tout

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Le bazar couvert d’Ankara, le 17 avril.
Le bazar couvert d’Ankara, le 17 avril. ADEM ALTAN / AFP

Chute de la production industrielle, montée du chômage, dépréciation de la monnaie, les répercussions du Covid-19 risquent d’entraîner la Turquie sur la pente d’une douloureuse récession en 2020. L’objectif de croissance du gouvernement, 5 %, est dores et déjà hors d’atteinte. Les assurances du ministre de l’économie, Berat Albayrak, qui est aussi le gendre du président, Recep Tayyip Erdogan, certain que « l’économie turque surmontera les difficultés avec un minimum de dommages et en peu de temps », peinent à convaincre. Pour 2020, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une contraction de 5 % du produit intérieur brut (PIB) et un taux de chômage à 17,2 % (contre 14,7 % en février).

Estimant que la pandémie est « sous contrôle », le gouvernement veut relancer l’activité au plus vite. L’ouverture se fera par étapes, à partir de la fin du mois de mai, juste après le ramadan. Avant tout, il faut sauver le secteur touristique, lourdement affecté. Haut lieu du commerce et du tourisme à Istanbul, le Grand Bazar, fermé depuis le 23 mars, devrait rouvrir ses portes le 1er juin.

Sur la côte, les hôteliers broient du noir. « La saison est perdue », dit Omer Alkan, propriétaire de deux hôtels à Fethiye, une ville touristique sur les bords de la Méditerranée. « Toutes nos réservations ont été annulées ou repoussées à l’automne. Si les liaisons aériennes ne sont pas rétablies, l’impact sera rude. Pour l’essentiel, ma clientèle est britannique, le tourisme local ne suffira pas à compenser mes pertes », ajoute l’hôtelier, joint par téléphone.

Un plan de relance d’un montant total de 26,5 milliards d’euros

Pour attirer les vacanciers, le ministère de la culture et du tourisme a mis en place un programme de certification, censé garantir le respect des règles d’hygiène et des mesures barrières sur les lieux de villégiature. Dans les hôtels, le nombre de clients sera restreint. « Sur cent lits disponibles, je serai autorisé à en louer seulement soixante », explique M. Alkan.

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Non seulement les recettes du tourisme ne seront pas au rendez-vous cette année, mais les emplois qu’il procure – 600 000 déclarés, le double en comptant les non-déclarés – sont menacés. Officiellement, 4,39 millions de personnes sont sans emploi en Turquie. Selon des données publiées, en mars, par l’institut national de statistique, ce chiffre omet 2,5 millions de personnes qui ne recherchent pas activement un emploi, mais seraient « prêtes à travailler » si l’occasion se présentait.

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