En Turquie, l’écrivain Ahmet Altan libéré sous contrôle judiciaire

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La décision de la justice turque intervient après une première condamnation à la prison à vie du journaliste et écrivain, incarcéré depuis septembre 2016.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 20h11, mis à jour à 20h12

Temps de Lecture 2 min.

Un tribunal turc a ordonné, lundi 4 novembre, la remise en liberté sous contrôle judiciaire du journaliste et écrivain Ahmet Altan, à l’issue d’un nouveau procès après l’annulation d’une première condamnation à la prison à vie liée à la tentative de putsch manqué de juillet 2016.

Selon l’agence de presse étatique Anadolu, M. Altan a été condamné à dix ans et demi de prison, mais le tribunal a demandé sa libération sous contrôle judiciaire car il a déjà passé plus de trois années derrière les barreaux. Le même tribunal a par ailleurs condamné la journaliste et auteure Nazli Ilicak à huit ans et neuf mois de prison, mais également ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire pour les mêmes raisons – elle avait, elle aussi, été initialement condamnée à la prison à perpétuité en lien avec la tentative de coup d’Etat de 2016.

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Chef d’accusation d’« aide à un groupe terroriste »

Accusées d’être impliquées dans une tentative de coup d’Etat qui a visé le président Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, ces deux figures intellectuelles majeures en Turquie avaient été condamnées en 2018 à la prison à perpétuité.

Mais, en juillet dernier, la Cour de cassation a annulé leur condamnation, estimant que les deux écrivains n’auraient pas dû être jugés pour tentative de putsch, mais pour avoir « aidé un groupe terroriste », un chef d’accusation passible d’une peine d’emprisonnement plus faible. C’est précisément sur la base de ce nouveau chef d’accusation que M. Altan, 69 ans, et Mme Ilicak, 74 ans, ont été condamnés lundi.

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M. Altan et Mme Ilicak ont été arrêtés dans les mois ayant suivi la tentative de coup d’Etat de juillet 2016, qui a donné lieu à des arrestations massives ayant frappé de plein fouet les milieux médiatiques et intellectuels.

Le frère d’Ahmet Altan, le journaliste Mehmet Altan, a par ailleurs été acquitté par le même tribunal lundi. Il avait été remis en liberté l’an dernier après avoir été également condamné, mais la Cour de cassation avait demandé à ce qu’il soit innocenté.

Des accusations « grotesques »

M. Altan et Mme Ilicak, intellectuels respectés en Turquie, ont toujours nié toute implication dans la tentative de coup d’Etat, rejetant des accusations « grotesques ». Ils étaient notamment accusés d’avoir envoyé des « messages subliminaux » lors d’une émission retransmise en direct à la télévision à la veille du putsch manqué.

Pour les défenseurs des frères Altan et de Mme Ilicak, cette affaire est emblématique des atteintes à la liberté d’expression qui se sont multipliées à la suite de la tentative de putsch. Ahmet Altan s’est notamment fait connaître en dehors de Turquie par son récit de sa vie en prison, notamment dans le livre Je ne reverrai plus le monde, paru cette année en France aux éditions Actes Sud.

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