En Turquie, l’auteur présumé de l’attaque contre la discothèque Reina revient sur ses aveux

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Lors d’une audience à huis clos dont « Le Monde » a pu connaître la teneur, le prévenu a nié avoir commis l’attentat qui a fait 39 morts la nuit du nouvel An 2017 à Istanbul.

Par Marie Jégo Publié aujourd’hui à 17h17

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Des fleurs et des photos des victimes de l’attentat placées devant la Reina, la boîte de nuit où a eu lieu la fusillade lors de la soirée du nouvel An 2017. A Istanbul, le 17 janvier 2017.
Des fleurs et des photos des victimes de l’attentat placées devant la Reina, la boîte de nuit où a eu lieu la fusillade lors de la soirée du nouvel An 2017. A Istanbul, le 17 janvier 2017. Osman Orsal / REUTERS

Attendue avec impatience par les familles et les avocats des parties civiles, la déposition d’Abdulgadir Masharipov, l’auteur présumé de l’attaque contre la discothèque Reina la nuit du nouvel An 2017 à Istanbul, a eu lieu, lundi 18 février, au tribunal de la prison de haute sécurité de Silivri, à la périphérie d’Istanbul. La séance s’est déroulée à huis clos à la demande de l’avocat du prévenu. D’emblée, le juge a asquiescé et le public, peu nombreux, a été évacué.

Face à la cour, Masharipov a récusé tous les chefs d’accusation portés contre lui. Il a assuré ne pas être l’auteur de l’attaque. « Les images que vous avez pu voir d’un homme armé d’un AK-47 le soir de l’événement ne sont pas les miennes », a déclaré l’homme, âgé de 36 ans, silhouette d’adolescent, visage fermé.

Les faits qui lui sont reprochés remontent au 1er janvier 2017. En cette nuit de réveillon, un homme fait irruption dans la discothèque Reina sur les bords du Bosphore, où la fête bat son plein et l’alcool coule à flot. Armé d’un fusil d’assaut, il ouvre le feu sur les clients, faisant 39 morts et 79 blessés. Profitant de la confusion, le tueur se glisse ensuite parmi le flot des survivants qui se pressent vers la sortie, hèle un taxi et disparaît dans la nuit.

Deux semaines plus tard, Abdulgadir Masharipov, un ressortissant ouzbek sans papiers, est arrêté dans un appartement flambant neuf du quartier d’Esenyurt, à la périphérie d’Istanbul. Sur place, la police trouve deux revolvers, deux drones d’observation et 197 000 dollars en liquide.

Des victimes musulmanes pour la plupart

Lors de sa première déposition, faite en garde à vue, l’accusé a reconnu être l’auteur de la tuerie. « Je voulais tuer des chrétiens », a-t-il alors expliqué aux policiers. En réalité, les victimes sont des musulmanes pour la plupart, comme Senda Naka et Mohamed Ali Azzabi, un couple de Tunisiens venu fêter la nouvelle année sur les bords du Bosphore où ils ont laissé la vie.

Dans ses premières déclarations, Masharipov ne faisait pas mystère de son appartenance à l’organisation Etat islamique (EI). De sa deuxième femme, la Franco-Sénégalaise Téné Traoré, arrêtée en même temps que lui, l’accusé avait précisé qu’elle était une « offrande », donnée par l’EI pour services rendus. C’est dans l’appartement d’Esenyurt qu’il l’a épousée religieusement le 6 janvier 2017.

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