En Thaïlande, le monarque répudie sa royale concubine

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Monté sur le trône il y a deux ans, Maha Vajiralongkorn cherche à affirmer son pouvoir notamment sur l’institution militaire dans un pays du coup d’Etat permanent.

Par Publié aujourd’hui à 11h27, mis à jour à 11h54

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Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn à Bangkok, en mai 2019.
Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn à Bangkok, en mai 2019. Athit Perawongmetha / REUTERS

La toute dernière décision du roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, 67 ans, vient de laisser ses sujets pantois en même temps qu’elle illustre sa volonté d’affirmer pleinement son autorité sur les affaires du palais. Le souverain a annoncé, lundi 21 octobre, avoir déchu de tous ses titres la « royale concubine », Sineenat Wongvajirapakdi, 34 ans, une ancienne infirmière de l’armée à laquelle il avait récemment attribué le grade de major-général.

La décision de rendre publique sa relation avec la jeune femme et de l’élever au rang de concubine officielle avait déjà surpris la Thaïlande en juillet, deux mois après le couronnement du souverain et l’annonce de son mariage avec la reine Suthida, 41 ans. Jusqu’au début du XXe siècle, les rois du Siam entretenaient encore un entourage d’une centaine de « nobles concubines », tradition que les monarques successifs avaient cependant abandonnée au profit de la monogamie.

Le royal courroux a vraisemblablement été provoqué par l’« ambition » affichée par « Dame » Sineenat : elle se serait montrée hostile à la reine. Son comportement aurait été non seulement « déloyal » à l’égard de Sa Majesté le roi mais a aussi « porté atteinte » à la dignité de la monarchie.

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« Assurer une meilleure sécurité à la famille royale »

Le comportement de ce monarque imprévisible, monté sur le trône il y a deux ans, à la mort de son père, le très révéré roi Bhumibol, ne cesse de surprendre son peuple et les observateurs. Ce dernier mouvement d’humeur s’inscrit cependant dans la continuité d’une volonté d’élargir son périmètre politique. Même si la constitution prévoit que le roi règne mais ne gouverne pas, aucune décision fondamentale touchant aux affaires du royaume ne peut se faire sans l’approbation du souverain.

« Cette décision soudaine indique que le roi désire être perçu comme un souverain en contrôle et qu’il ne tolérera aucune division à l’intérieur de l’institution royale », analyse l’universitaire Paul Chambers, de l’université thaïlandaise de Naresuan, cité par l’AFP.

L’une de ses toutes dernières décisions a aussi montré à quel point cet ancien pilote de chasse entend assurer un contrôle plus direct sur l’institution militaire dans un pays du coup d’Etat permanent : le 1er octobre, un communiqué annonçait que deux divisions, composées chacune d’environ 5 000 hommes, allaient passer directement sous le commandement direct du roi. Cette annonce faite sous la forme d’une « consigne d’urgence » était motivée, selon les termes du communiqué, par la nécessité d’« assurer une meilleure sécurité à la famille royale ».

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