en tant que collectivités locales, élus et acteurs de la société civile, nous le prouvons chaque jour ! »

0
116

[ad_1]

Au quotidien, l’accueil et l’intégration des migrants sont assumés en premier lieu par les collectivités territoriales, avec le soutien de la société civile. Pourtant, ce sont les Etats qui définissent et mettent en œuvre les politiques migratoires, expliquent les responsables d’associations Nathalie Pere-Marzano et Damien Carême dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 14h34, mis à jour à 14h43 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

« Les migrations sont constitutives de ce XXIe siècle ! Changer d’approche est un défi pour penser notre avenir commun dans un monde en paix » (manifestation en faveur des réfugiés, Paris, 2015).
« Les migrations sont constitutives de ce XXIe siècle ! Changer d’approche est un défi pour penser notre avenir commun dans un monde en paix » (manifestation en faveur des réfugiés, Paris, 2015). ROBIN BRAQUET / AFP

Tribune. C’est un fait : partout dans le monde, au quotidien, l’accueil et l’intégration des migrants sont assumés en premier lieu par les collectivités territoriales, avec le soutien de la société civile (citoyens engagés et associations). C’est au niveau local que se gèrent les demandes d’hébergement, d’accès aux soins, à l’emploi et à l’éducation des nouveaux arrivants. C’est aussi au niveau local que se vit l’action première d’accueil et de générosité portée par les habitants, mais aussi parfois les tensions que cela peut provoquer. La ville est le lieu où vont cohabiter les populations locales et étrangères.

Pourtant, ce sont les Etats qui définissent et mettent en œuvre les politiques migratoires. Eux, et eux seuls. La plupart ont choisi de réagir à l’arrivée de personnes en quête d’une vie digne en fermant leurs frontières. Ils mettent en œuvre des politiques migratoires nationales hostiles, toujours plus inhumaines, dont l’impact sur la vie des personnes en exil qui traversent nos villes ou qui cherchent à s’y installer nous scandalise.

Les Etats mettent en œuvre des politiques migratoires nationales hostiles, toujours plus inhumaines

La possible réduction de l’aide médicale d’Etat (AME) et le durcissement du regroupement familial voulus par le gouvernement français, ou la récente création d’un commissaire européen à la « protection du mode de vie européen » en charge des migrations, constituent une escalade supplémentaire dans cette inhumanité qui semble guider une majorité de décideurs en France et en Europe.

Une telle approche, qui renforce les tensions en faisant des migrations un « problème », une « crise » à la source de toutes nos difficultés économiques et sociales, ne peut plus durer. Au-delà d’être indigne, elle n’est tout simplement pas à la hauteur des enjeux ! Les morts quotidiennes, en Méditerranée comme ailleurs, démontrent avec effroi son inefficacité. Les migrations sont constitutives de ce XXIe siècle ! Changer d’approche est un défi pour penser notre avenir commun dans un monde en paix. En tant que collectivités locales, élus, acteurs et actrices de la société civile, nous prouvons chaque jour, localement, que des alternatives sont possibles, réalistes, et qu’elles peuvent être généralisées à des échelles plus grandes.

Une alliance inédite

De multiples expériences locales en lien avec la société civile ont déjà vu le jour partout dans le monde : Sao Paulo (Brésil) permet la participation des migrants aux conseils municipaux ; Barcelone (Espagne) accompagne les demandeurs d’asile dans leurs démarches ; New York et San Francisco (Etats-Unis) se sont déclaré « villes sanctuaires » pour officialiser leur résistance aux politiques discriminatoires ; Bayonne et Rouen continuent d’accueillir malgré l’hostilité de l’Etat ; Palerme (Italie) a adopté une charte « De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit de l’homme inaliénable »… Autant d’expériences qui prouvent que, ensemble, nous portons des propositions réalistes et intelligentes, bien loin des politiques de repli et de rejet.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: