en Syrie, un simulacre de présidentielle dans un pays ravagé

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Des étudiants attendent pour aller voter, à Damas.

« Mise en scène », élection « ni libre ni juste » : les Occidentaux ont d’ores et déjà rejeté le scrutin, le deuxième du genre depuis le début, en 2011, d’une guerre qui a fait plus de 388 000 morts et poussé à l’exil des millions de Syriens. Scrutin sans surprise dans un pays ravagé et englué dans une crise économique, la Syrie tient mercredi 26 mai une présidentielle qui doit offrir un quatrième mandat au président, Bachar Al-Assad.

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Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures locales (6 heures à Paris) dans les territoires contrôlés par le régime, soit les deux tiers du pays. Ils fermeront à 19 heures locales, à moins d’une prolongation. Et les résultats pourront être annoncés dans les quarante-huit heures.

Pour son nouveau mandat de sept ans, dans un pays à l’économie en lambeaux et aux infrastructures en ruines, Bachar Al-Assad se présente comme l’homme de la reconstruction, après avoir enchaîné les batailles militaires avec l’appui de la Russie et de l’Iran, ses alliés indéfectibles, dans une guerre impliquant une multitude de belligérants et des puissances étrangères.

Depuis plusieurs semaines, les portraits du président de 55 ans sont visibles sur toutes les places, notamment à Damas. Face à M. Assad, deux candidats inconnus du grand public sont considérés comme des faire-valoir : l’ex-ministre et parlementaire Abdallah Salloum Abdallah et un membre de l’opposition tolérée par le pouvoir, Mahmoud Mareï.

La loi électorale impose aux candidats d’avoir vécu en Syrie dix ans de suite avant le scrutin, ce qui exclut de facto les figures de l’opposition en exil, très affaiblie. Leur principale coalition a dénoncé une « mascarade ».

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« Pas d’alternative »

Des Syriens font la queue pour aller voter à Alep.

Propulsé au pouvoir en 2000, M. Assad a remplacé son père, Hafez, mort après trente années de règne sans partage. Pour le président sortant, nul besoin de meeting de campagne ni d’entretiens avec des médias. Avant le scrutin, le chef de l’Etat a toutefois décrété une amnistie pour des milliers de prisonniers.

Plus de 12 000 bureaux de vote ont été aménagés dans les zones gouvernementales, a annoncé mardi le ministère de l’intérieur. Et, selon les registres, le pays compte officiellement un peu plus de 18 millions d’électeurs. Mais avec la guerre qui a morcelé le pays et des millions de réfugiés à l’étranger, le nombre de votants sera en réalité plus bas.

Dans une nation polarisée par la guerre, les régions autonomes kurdes du Nord-Est vont ignorer le scrutin. Tout comme le dernier grand bastion djihadiste et rebelle d’Idlib (nord-ouest), où vivent quelque trois millions de personnes.

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Même si les combats en Syrie ont baissé en intensité, l’élection de 2021 se tient en plein marasme économique, avec une dépréciation historique de la monnaie, une inflation galopante, et plus de 80 % de la population vivant dans la pauvreté selon l’Organisation des Nations unies (ONU).

Un récent rapport de l’ONG World Vision évalue à plus de 1 200 milliards de dollars (un peu plus de 1 000 milliards d’euros) le coût économique de la guerre.

En 2014, M. Assad avait obtenu plus de 88 % des voix, selon les résultats officiels. Le taux de participation dépassait 73 %. Cette présidentielle était la première élection voyant s’opposer plusieurs candidats. Auparavant, Bachar Al-Assad et son père, Hafez, étaient désignés par des référendums, où bien souvent le oui l’emportait à plus de 97 % des voix.

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Le Monde avec AFP

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