En Syrie, face-à-face à haut risque entre forces turques et russes

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Déploiement de soldats turcs près du village d’Al-Nerab, à environ 14 km d’Idlib (Syrie), le 20 février.
Déploiement de soldats turcs près du village d’Al-Nerab, à environ 14 km d’Idlib (Syrie), le 20 février. OMAR HAJ KADOUR / AFP

Deux soldats turcs ont été tués et cinq autres ont été blessés, jeudi 20 février, lors d’une frappe aérienne à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Cet accrochage porte à seize (quinze soldats et un contractuel) le nombre de militaires turcs tués depuis début février dans le dernier fief de la rébellion syrienne, théâtre d’affrontements incessants entre les forces de Bachar Al-Assad, soutenues par l’aviation russe, et la rébellion syrienne, épaulée par l’armée turque.

Les échauffourées de jeudi attestent d’une escalade supplémentaire entre la Turquie et la Syrie qui met en péril la relation russo-turque. La frappe a eu lieu après que les rebelles syriens, soutenus par l’armée turque, ont bombardé les positions des forces gouvernementales syriennes et sont entrés dans le village d’Al-Nerab, non loin de la ville de Saraqeb, que les forces d’Assad avaient prise début février.

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Selon un communiqué du ministère de la défense russe, publié jeudi, les rebelles, « appuyés par l’artillerie turque », ont réussi à percer les défenses de l’armée syrienne. Quatre soldats syriens ont été blessés lors de ce bombardement.

« A la demande de l’armée syrienne, des bombardiers russes Su-24 ont alors frappé les rebelles pour les empêcher d’avancer », ce qui a permis aux forces pro-Assad de repousser « avec succès toutes les attaques », précise le communiqué. La partie turque est appelée « à cesser de soutenir les actions des groupes terroristes et de leur donner des armes ».

Il n’est pas explicitement dit si ce sont les frappes aériennes russes qui ont tué les deux soldats turcs, mais le fait que Moscou reconnaisse publiquement avoir frappé les positions des rebelles syriens et de leurs alliés turcs sur fond d’accrochage meurtrier est un sérieux avertissement envoyé à Ankara.

L’offensive menée par les forces de Bachar Al-Assad dans la province d’Idlib est un désastre pour la Turquie. Le régime syrien progresse inexorablement, grâce au soutien de l’aviation russe et à sa politique de la terre brûlée.

« Dernier avertissement »

Le long de l’autoroute M5, qui relie le sud du pays à la ville d’Alep, au nord, et vient tout juste d’être reprise à la rébellion, plus un village n’est intact. Tous les habitants ont fui. Depuis décembre 2019, près d’un tiers de la population d’Idlib a été déplacée. Pour échapper aux violences, 900 000 civils se sont massés le long de la frontière turque, fermée par un mur, car la Turquie est réticente à ajouter aux 3,6 millions de réfugiés syriens qu’elle accueille déjà.

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