En Russie, « Poutine rêve d’une URSS 2.0 », selon le cinéaste Oleg Sentsov, libéré après quatre ans de prison

0
209

[ad_1]

L’Ukrainien était à Strasbourg, mardi, pour les célébrations des 70 ans du Conseil de l’Europe, qui voient le grand retour de Moscou au sein de l’organisation. Pour lui, « rien ne bougera tant que Poutine sera au pouvoir ».

Par Publié aujourd’hui à 03h49

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Oleg Sentsov lors d’une conférence de presse à Kiev, le 9 septembre.
Oleg Sentsov lors d’une conférence de presse à Kiev, le 9 septembre. SERGEI SUPINSKY / AFP

Malgré ses quatre années et demie passées dans le camp pénitencier de la région arctique, en Russie – un centre de détention qui a, dit-il, toutes les allures d’un « Goulag moderne » – Oleg Sentsov n’a perdu ni la rage de combattre ni la détermination de sauver ses compagnons.

« Je n’ai pas peur. Je me battrai encore et je me bats déjà pour eux », affirme-t-il nous tendant la missive adressée quelques heures plus tôt au président français Emmanuel Macron pour réclamer la libération de 86 citoyens ukrainiens, emprisonnés en Russie « pour des raisons politiques » ainsi que celle de 227 otages retenus dans les territoires occupés du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.

Ce lundi 1er octobre, le cinéaste ukrainien de 43 ans est à Strasbourg, où se déroulent en présence du chef de l’Etat français les célébrations des 70 ans du Conseil de l’Europe. Après cinq ans d’absence, la fédération de Russie, bannie depuis l’annexion de la Crimée en 2014, a fait son retour dans cette instance chargée de défendre les droits de l’homme, la démocratie et l’Etat de droit dans une Europe au sens large (48 pays en sont membres).

Article réservé à nos abonnés Lire aussi De retour dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Moscou ne cède rien

Salué par Paris, ce retour russe sans contreparties a provoqué l’ire des pays baltes, de l’Ukraine et de la Géorgie. Ulcérés, ils ont décidé de boycotter la session d’automne ainsi que les cérémonies, refusant d’entendre Emmanuel Macron assurer, mardi, que ce retour « n’était pas un geste de complaisance mais d’exigence », visant à « offrir aux citoyens russes la protection à laquelle ils aspirent ». « Les doutes et les critiques sont audibles, légitimes. Mais que se serait-il passé si nous n’avions rien fait ? N’oublions jamais tout ce que l’entrée de la Russie dans notre organisation a pu apporter de manière tangible, concrète, à tous les citoyens russes », a insisté le président français.

« Un dragon ne se transforme jamais en agneau »

« Macron ne peut pas oublier que la Russie a annexé la Crimée et continue d’entretenir un conflit dans le Donbass. Nous ne fermerons pas les yeux », lui répond Lisa Yasko, représentante de la délégation ukrainienne. « La loi russe permet de nier les décisions de la Cour européenne. Le Conseil de l’Europe finira totalement décrédibilisé. Cette approche de la Russie est pire qu’un crime, c’est une faute », abonde, Giorgi Kandelaki, parlementaire géorgien, citant Talleyrand.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: