En Roumanie, se protéger du Covid-19 est « anticonstitutionnel »

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Des symptômes ? Testé positif au Covid-19 ? Hospitalisé ? Aucun problème en Roumanie où la cour constitutionnelle (CCR) garantit à tous les malades infectés toute liberté de mouvement. Une décision de la haute juridiction, rendue publique le 2 juillet, estime que la quarantaine ordonnée par le gouvernement pour endiguer les effets du coronavirus est « une véritable privation de liberté » et « une restriction des droits fondamentaux ». En d’autres termes, toutes les mesures prises par le gouvernement pour maîtriser la pandémie sont considérées anticonstitutionnelles.

Les Roumains hospitalisés suite à une contamination au Covid-19 peuvent donc désormais quitter les hôpitaux sur simple demande. Plus de 600 malades – sur les 7 810 hospitalisés – sont rentrés chez eux. Les autorités n’ont plus aucun moyen légal pour les empêcher d’entrer en contact avec d’autres personnes.

La décision de la CCR prive le gouvernement de tous les moyens de gérer la pandémie

« Nous ne pouvons pas les empêcher de partir ! se désole Beatrice Mahler, directrice de l’hôpital Marius-Nasta, à Bucarest. Nous, médecins, essayons de leur expliquer les risques auxquels ils s’exposent. Mais le jeune malade âgé de 24 ans qui vient de partir nous a assuré qu’il n’entrerait pas en contact avec d’autres personnes et il a appelé ses parents qui sont venus le récupérer… »

Ludovic Orban, le premier ministre libéral, est en colère. La décision de la CCR paralyse son gouvernement et le prive de tous les moyens de gérer la pandémie. « Ce n’est pas la première fois que la cour constitutionnelle tente de nous empêcher de veiller à la santé et à la vie de nos citoyens, a-t-il déclaré le 4 juillet. La cour a déjà annulé toutes les amendes données aux personnes qui n’ont pas respecté l’état d’urgence. Je ne peux que recommander aux Roumains de respecter les décisions du gouvernement pour se protéger eux-mêmes. Ne tenez pas compte des décisions de la cour, soyez responsables jusqu’à ce que le Parlement nous donne une nouvelle loi. »

Une bataille à couteaux tirés

L’appel désespéré du premier ministre n’a pas convaincu les 600 personnes infectées de rester à l’hôpital. Elles ont réintégré leurs familles et se promènent en toute liberté tandis que le nombre de contaminations monte en flèche. « Pendant quelques mois, nous avons eu une moyenne de 125 personnes infectées par jour, a indiqué le ministre de la santé Nelu Tataru, mardi 7 juillet. Maintenant, on compte environ 450 nouveaux cas par jour. La décision de la cour nous a ôté tous les moyens d’agir et complique notre mission. Nous avons l’identité des malades qui ont quitté les hôpitaux, mais nous ne pouvons rien faire à leur encontre. Il y a des gens qui appellent au non-respect des règles, mais il est temps qu’on oublie la politique. Ce n’est pas un mandat politique qui est en jeu, mais la santé de la population sur les dix prochaines années. »

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