En Roumanie, l’émergence d’une jeune génération d’élus centristes

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Le nouveau maire de la capitale roumaine, Nicusor Dan, lors de l’annonce de sa victoire aux élections, le 27 septembre, à Bucarest.

Une bouffée d’air frais souffle sur l’échiquier politique roumain à deux mois des législatives du 6 décembre. A l’occasion des élections municipales qui ont eu lieu dimanche 27 septembre, la liste USR Plus (Union sauver la Roumanie), une formation de centre droit issue des milieux associatifs, est en train de changer la donne politique dans le pays, après sa victoire surprise à Bucarest et dans plusieurs autres grandes villes du pays.

La capitale a en effet été emportée par Nicusor Dan, un mathématicien formé à Paris, très actif dans les milieux associatifs, et qui se bat pour le patrimoine bucarestois depuis le début des années 2000. « Nous allons changer le visage de Bucarest », a-t-il proclamé après l’annonce de sa victoire obtenue avec 43 % des suffrages. « Cette ville a un énorme potentiel, a ajouté M. Dan. On ne peut plus accepter que la mairie de la capitale soit gérée comme dans les années Ceausescu. »

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A Timisoara, ville située à l’ouest du pays et symbole de la révolution anticommuniste de 1989, c’est un ressortissant allemand inconnu du grand public qui a remporté le scrutin avec 52 % des voix. Dominic Fritz, 37 ans, a découvert la Roumanie en 2003 à l’occasion d’un travail bénévole dans un orphelinat de Timisoara. Dix-sept ans plus tard, alors qu’il ne parlait pas un mot de la langue à ses débuts, il a conquis lui aussi les électeurs sur les listes de l’USR Plus. « Avec cette victoire, Timisoara achève la révolution qu’elle a commencée en 1989, a-t-il déclaré. Pour la première fois, les Roumains ont élu un maire qui n’est pas né en Roumanie, et leur message est clair : Timisoara est en train d’écrire l’histoire non seulement en Roumanie mais aussi en Europe. »

La mairie du premier arrondissement de Bucarest, le plus chic et le plus riche, devrait être emportée par une ressortissante franco-roumaine, Clotilde Armand, candidate de l’USR Plus, qui affichait le meilleure score peu de temps avant le décompte final. « Votre vote est en train d’écrire l’histoire », s’est réjouie la députée européenne (groupe Renew) devant ses soutiens après la fermeture des bureaux de vote. Dans cet arrondissement, toutefois, le résultat final reste incertain, la police roumaine enquêtant sur des allégations de fraude électorale après qu’un homme a été filmé en train de quitter les bureaux de vote avec près de 500 bulletins.

Rajeunissement de la classe politique

Cette génération de jeunes élus, née entre 1995 et 2010, est en passe de changer la donne politique. Selon un sondage effectué par CURS-Avangarde à Bucarest, 60 % des électeurs de Nicusor Dan ont moins de 30 ans. « Ma génération a réussi du point de vue matériel, mais nous avons aussi besoin de vivre dans un pays qui a un sens, affirme Vlad Voiculescu, 37 ans, élu vice-maire de Bucarest sur la liste de l’USR Plus et bras droit de Nicusor Dan. De plus en plus de jeunes Roumains qui ont réussi à l’Ouest reviennent dans leur pays. Leur départ a été une tragédie, mais leur retour sera une grande opportunité. Nous allons reconstruire notre pays, et c’est ainsi que nous contribuerons au renforcement de l’Union européenne à laquelle nous appartenons. »

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